12
Venez, mes f
ils, écoutez-moi,
que je vous enseigne la cr
ainte du Seigneur.
13
Qui donc
aime la vie
et désire les jours où il verr
a le bonheur ?
14
Garde ta l
angue du mal
et tes lèvres des par
oles perfides.
15
Évite le mal, f
ais ce qui est bien,
poursuis la p
aix, recherche-la.
16
Le Seigneur reg
arde les justes,
il écoute, attent
if à leurs cris.
17
Le Seigneur affr
onte les méchants
pour effacer de la t
erre leur mémoire.
18
Le Seigneur ent
end ceux qui l’appellent :
de toutes leurs ang
oisses, il les délivre.
19
Il est proche du cœ
ur brisé,
il sauve l’espr
it abattu.
20
Malheur sur malhe
ur pour le juste,
mais le Seigneur chaque f
ois le délivre.
21
Il veille sur chac
un de ses os :
pas un ne ser
a brisé.
22
Le mal tuer
a les méchants ;
ils seront châtiés d’avoir ha
ï le juste.
23
Le Seigneur rachèter
a ses serviteurs :
pas de châtiment
pour qui trouve en lu
i son refuge.
Commentaire
C’est moi qui… C’est moi qui…
Esaïe fait porter la réponse de Dieu à la prière d’Ezékias.
C’est curieux comme les communications, dans cette situation de siège qui génère l’insécurité du droit et de la parole, passent par des intermédiaires : même Ésaïe ne se déplace pas lui-même pour encourager le roi, mais « fait porter » son message. C’est qu’il se tient en retrait – mission d’écoute spirituelle oblige – pour recevoir une indication fiable du sens de tout ce qui arrive, au milieu d’une cacophonie de vérités et d’« intoxes ».
Cette réponse tient du pamphlet – l’ironie aussi peut être une arme de guerre – dans lequel l’orgueil de Sennakérib est ridiculisé : « C’est moi qui… » (suit un chapelet de projets insensés), auquel répond la déclaration de Dieu : « C’est moi qui… » Suivent des rappels de la toute science qu’a Dieu du présent et de l’avenir, des intentions de ses adversaires, de sa toute puissance qui le fait conduire des rois du bout des doigts comme un homme maîtrise son bœuf de labour ou bride son destrier (verset 29 !).
L’Assyrie n’est que l’instrument de Dieu, doté par lui de toute la force nécessaire, pour cette invasion qui doit sanctionner l’infidélité d’Israël. La hache s’étant révoltée dans la main du bûcheron, l’Eternel va punir l’orgueil d’un tyran qui se croit fort par lui-même.
Pour l’instant, Ezékias, abattu et confessant son impuissance, reçoit une vision de victoire qui dépasse le champ du combat défensif qu’il est en train de perdre : celle du plan de Dieu pour son peuple, qui sortira de cette crise et lui survivra.