1
Bénis le Seigne
ur, ô mon âme ;
Seigneur mon Die
u, tu es si grand !
Revêt
u de magnificence,
2
tu as pour mantea
u la lumière !
Comme une tenture, tu dépl
oies les cieux,
3
tu élèves dans leurs ea
ux tes demeures ;
des nuées, tu te f
ais un char,
tu t’avances sur les
ailes du vent ;
4
tu prends les v
ents pour messagers,
pour serviteurs, les fl
ammes des éclairs.
5
Tu as donné son ass
ise à la terre :
qu’elle reste inébranl
able au cours des temps.
6
Tu l’as vêtue de l’ab
îme des mers :
les eaux couvraient m
ême les montagnes ;
7
à ta menace, elles pr
ennent la fuite,
effrayées par le tonn
erre de ta voix.
8
Elles passent les montagnes, se r
uent dans les vallées
vers le lieu que tu leur
as préparé.
9
Tu leur imposes la lim
ite à ne pas franchir :
qu’elles ne reviennent jam
ais couvrir la terre.
10
Dans les ravins tu fais jaill
ir des sources
et l’eau chemine aux cre
ux des montagnes ;
11
elle abreuve les b
êtes des champs :
l’âne sauvage y c
alme sa soif ;
12
les oiseaux séjo
urnent près d’elle :
dans le feuillage on ent
end leurs cris.
~
Commentaire
Des projets de bonheur et d’unité
Le ton de cette lettre, adressée aux exilés emmenés par Nabuchodonosor à Babylone (verset 1) est tout différent de celui que prend le prophète quand il s’adresse au peuple resté à Jérusalem. Il peut y exprimer, de la part du Seigneur, des pensées de paix, des consolations, des encouragements et des promesses touchantes.
Comme ces exilés loin de leur terre, nous traversons parfois dans nos vies des tempêtes qui n’épargnent ni nos cœurs ni nos corps. Elles nous déchirent intérieurement et nous font mal. Une part de nous se sent «en morceaux», comme désagrégée. La tentation peut être forte de baisser les bras, de ne plus rien construire ni «planter», de ne plus faire de projets: bref, de ne plus y croire. C’est alors que nous avons besoin de pouvoir nous tourner vers une autre part de nous, celle qui n’est jamais sortie du Royaume du Père, celle qui connaît la paix et qui n’a jamais oublié ce lieu où Dieu habite en nous. Et avec elle, faire mémoire de la promesse consolante, réunificatrice du Seigneur: je veux vous donner un avenir. Je vous ramènerai de votre exil, de votre dispersion intérieure. Je vous rassemblerai et vous serez à nouveau «Un», «Une».