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Comment, jeune, garder pur son chemin ?10
De tout mon cœur, je te cherche ;11
Dans mon cœur, je conserve tes promesses12
Toi, Seigneur, tu es béni :13
Je fais repasser sur mes lèvres14
Je trouve dans la voie de tes exigences15
Je veux méditer sur tes préceptes16
Je trouve en tes commandements mon plaisir,
Commentaire
Je ne puis autrement… Dieu me soit en aide !
Nous pouvons lire dans les Actes trois versions de cet événement du chemin de Damas ; la première (ch. 9) rapportée par le rédacteur Luc, les deux autres par Paul lui-même dans des discours adressés, une fois au public, et ici au roi Agrippa et sa suite. Ils sont presque identiques à quelques différences près, notamment ici l’insistance sur deux points : l’appel à Paul venant du Christ ressuscité élevé à la droite du Père dans un dialogue «en direct» et l’envoi en mission vers les «nations» – la lumière céleste ne brillant plus exclusivement pour Paul afin de lui imposer la conversion, mais pour tous ses compagnons de route d’alors, qui en sont éblouis et bousculés comme lui. L’appel du Christ s’adresse en fait à tous les participants de cette comparution dans l’aula de Festus, surtout au roi «transculturel» Agrippa, qui entendent le récit de Paul, en sont frappés et pris à partie.
A propos de sa vision céleste et de sa vocation missionnaire, Paul proclame sa foi au Christ ressuscité. Mais cet adjectif est de trop ! Au mot de résurrection, Festus bondit, les Athéniens (Ac 17) de l’Aréopage ricanent. «Tu es fou, Paul !» : il ne pouvait pas mieux dire, complimentant involontairement celui pour qui «la folie de Dieu est plus sage que la sagesse des hommes» (1 Cor) !
L’innocence de Paul ne fait plus aucun doute. Il doit être libéré. Il connaîtra la véritable libération – non pas une simple levée d’écrou –, celle du Saint-Esprit, que le croyant reçoit dans son acceptation des desseins de Dieu.