1
Pourquoi, Seigne
ur, es-tu si loin ?
Pourquoi te cach
er aux jours d’angoisse ?
2
L’impie, dans son orgueil, poursu
it les malheureux :
ils se font prendre aux r
uses qu’il invente.
3
L’impie se glorifie du dés
ir de son âme,
l’arrogant blasphème, il br
ave le Seigneur ;
4
plein de suffisance, l'imp
ie ne cherche plus :
« Dieu n’est rien », voil
à toute sa ruse.
5
À tout moment, ce qu’il f
ait réussit ;
tes sentences le dom
inent de très haut. *
(Tous ses advers
aires, il les méprise.)
6
Il s’est dit : « Rien ne pe
ut m’ébranler,
je suis pour longtemps à l’abr
i du malheur. »
7
Sa bouche qui maudit n’est que fra
ude et violence,
sa langue, mens
onge et blessure.
8
Il se tient à l’aff
ût près des villages,
il se cache pour tu
er l’innocent.
Des yeux, il ép
ie le faible,
9
il se cache à l’affût, comme un li
on dans son fourré ;
il se tient à l’affût pour surpr
endre le pauvre,
il attire le pauvre, il le pr
end dans son filet.
10
Il se b
aisse, il se tapit ;
de tout son poids, il t
ombe sur le faible.
11
Il dit en lui-même : « Die
u oublie !
il couvre sa face, jam
ais il ne verra ! »
12
Lève-toi, Seigneur ! Die
u, étends la main !
N’oublie p
as le pauvre !
13
Pourquoi l’impie brave-t-
il le Seigneur
en lui disant : « Viendras-t
u me chercher ? »
14
Mais tu as vu : tu regardes le m
al et la souffrance,
tu les pr
ends dans ta main ;
sur toi repose le faible,
c’est toi qui viens en
aide à l’orphelin.
15
Brise le bras de l’imp
ie, du méchant ;
alors tu chercheras son impiét
é sans la trouver.
16
À tout jamais, le Seigne
ur est roi :
les païens ont pér
i sur sa terre.
17
Tu entends, Seigneur, le dés
ir des pauvres,
tu rassures leur cœ
ur, tu les écoutes.
18
Que justice soit rendue à l’orphelin,
qu’il n’y ait pl
us d’opprimé, *
et que tremble le mortel, n
é de la terre !
Commentaire
J’en appelle à l’empereur
La phrase de Paul est restée célèbre. Tout citoyen romain avait le droit de choisir où et sous quelle juridiction il souhaitait être jugé.
Fraîchement débarqué, Festus tente de résoudre cette procédure qui n’en finit pas, mais il est «coincé» entre la délégation de Jérusalem et la citoyenneté de Paul qui lui donne des droits ! Heureusement !
Paul refuse de retourner à Jérusalem. Ses plus farouches adversaires pourraient faire basculer le vote du sanhédrin. Reste alors le tribunal impérial.
C’est finalement à Rome que le sort de Paul va se jouer.
Derrière le procès d’un homme, c’est la place d’une nouvelle religion dans l’Empire qui devient le véritable enjeu.
Et l’auteur des Actes ne croit pas si bien dire !
En 300 ans, traversant les persécutions, le christianisme finira par s’imposer.
En 313, Constantin fait du christianisme l’une des religions officielles de l’Empire. Le 28 février 380, les empereurs Théodose et Gratien font de la foi chrétienne l'unique religion obligatoire.
La chrétienté était née, pour grosso modo 1’700 ans.
Pour le meilleur et pour le pire.
Partagés entre la nostalgie d’une Eglise forte, dont l’évidence est reconnue dans la société, et la conscience des ambiguïtés de l’histoire de la chrétienté, osons prier pour retrouver aujourd’hui l’enthousiasme contagieux de l’Evangile et l’espérance confiante qui traversent les Actes des Apôtres.