2
Berger d’Isra
ël, écoute,
toi qui conduis Jos
eph, ton troupeau :
resplendis au-dess
us des Kéroubim,
3
devant Éphraïm, Benjam
in, Manassé !
Rév
eille ta vaillance
et vi
ens nous sauver.
℟
4
Dieu, fais-no
us revenir ; *
que ton visage s’éclaire,
et nous ser
ons sauvés !
5
Seigneur, Die
u de l’univers, *
vas-tu longtemps encore
opposer ta colère aux pri
ères de ton peuple,
6
le nourrir du p
ain de ses larmes, *
l’abreuver de l
armes sans mesure ?
7
Tu fais de nous la c
ible des voisins :
nos ennemis ont vraim
ent de quoi rire !
℟
8
Dieu, fais-no
us revenir ; *
que ton visage s’éclaire,
et nous ser
ons sauvés !
9
La vigne que tu as pr
ise à l’Égypte,
tu la replantes en chass
ant des nations.
10
Tu déblaies le s
ol devant elle,
tu l’enracines pour qu’elle empl
isse le pays.
11
Son ombre couvr
ait les montagnes,
et son feuillage, les c
èdres géants ;
12
elle étendait ses sarm
ents jusqu’à la mer,
et ses rej
ets, jusqu’au Fleuve.
13
Pourquoi as-tu perc
é sa clôture ?
Tous les passants y grapp
illent en chemin ;
14
le sanglier des for
êts la ravage
et les bêtes des ch
amps la broutent.
(℟)
15
Dieu de l’univ
ers, reviens !
Du haut des cieux, reg
arde et vois :
visite cette v
igne, protège-la,
16
celle qu’a plant
ée ta main puissante,
le rejeton qui te d
oit sa force.
17
La voici détru
ite, incendiée ;
que ton visage les men
ace, ils périront !
18
Que ta main souti
enne ton protégé,
le fils de l’homme qui te d
oit sa force.
19
Jamais plus nous n’ir
ons loin de toi :
fais-nous vivre et invoqu
er ton nom !
℟
20
Seigneur, Dieu de l’univers,
fais-no
us revenir ; *
que ton visage s’éclaire,
et nous ser
ons sauvés.
Commentaire
Un message difficile à entendre
Sur quoi repose ma vie? Sur mon travail, mes enfants, mes réalisations? Quels sont les piliers de mon existence? A quoi est-ce que je m’accroche le plus? A mes habitudes ou à mes certitudes? Qu’est-ce que je ne voudrais pas lâcher ou voir disparaître, dans ma vie ou dans celle de ma communauté?
Il y a parfois des messages difficiles à entendre, surtout lorsqu’ils touchent à ce qui nous semble le plus précieux de notre identité, à ce que nous avons patiemment construit, élaboré, échafaudé dans notre vie, et à quoi nous avons toujours cru. Nous avons tous, au-dedans de nous, des croyances qui sont comme autant de temples ou de citadelles. Quand quelqu’un vient nous dire que là n’est pas l’essentiel, une part de nous se rebiffe et se révolte. Au point qu’on pourrait devenir violent… Si c’est le cas, c’est peut-être le signe qu’il est temps de nous laisser questionner, de lâcher prise – d’écouter la sagesse ancienne en nous – et d’oser retourner vers ce qui est la vraie vie en nous: non pas celle que nous avons construite par nous-mêmes, mais celle qui nous est donnée, offerte à chaque instant. Elle pourra ouvrir nos cœurs à des voies nouvelles, surprenantes…