1
Alléluia !
Il est bon de fêt
er notre Dieu,
il est beau de chant
er sa louange !
2
Le Seigneur rebât
it Jérusalem,
il rassemble les déport
és d’Israël ;
3
il guér
it les cœurs brisés
et s
oigne leurs blessures.
4
Il compte le n
ombre des étoiles,
il donne à chac
une un nom ;
5
il est grand, il est f
ort, notre Maître :
nul n’a mesur
é son intelligence.
6
Le Seigneur él
ève les humbles
et rabaisse jusqu’à t
erre les impies.
7
Entonnez pour le Seigne
ur l’action de grâce,
jouez pour notre Die
u sur la cithare !
8
Il couvre le ci
el de nuages,
il prépare la plu
ie pour la terre ;
il fait germer l’h
erbe sur les montagnes
et les plantes pour l’us
age des hommes ;
9
il donne leur pât
ure aux troupeaux,
aux petits du corbea
u qui la réclament.
10
La force des chevaux n’est p
as ce qu’il aime,
ni la vigueur des guerri
ers, ce qui lui plaît ;
11
mais le Seigneur se plaît
avec ce
ux qui le craignent,
avec ceux qui esp
èrent son amour.
Commentaire
C’est l’heure
Par deux fois, la famille de Jésus l’enjoint à se manifester. Par deux fois, elle se fait rabrouer. Par deux fois aussi, Jésus finit par céder aux demandes qui lui sont adressées. Ce double paradoxe nous est rapporté à deux moments-clés de ce quatrième évangile : au début de son ministère public à Cana et lors de sa montée finale à Jérusalem.
Ce que Jésus refuse, ce n’est pas de se manifester – il le fera à bien des reprises. Mais il ne veut pas que ces manifestations fassent de l’ombre à la dernière, l’ultime : celle du don, par le Père, de son Fils sur la croix. Elles ne doivent en rien éclipser l’heure de l’élévation. Elles ne peuvent d’ailleurs se comprendre que par elle. Or cette heure est celle du dépouillement et du don, et non celle de la conquête du pouvoir à laquelle les frères de Jésus aspirent. Là où ceux-ci n’envisagent que la gloire en réponse à leurs soi-disant mérites, Jésus sait que la haine l’accompagne sur la route – comme les ténèbres ne cessent d’entourer la lumière.
Bien que Jésus se rende à Jérusalem incognito, sa présence ne peut passer longtemps inaperçue. Ne serait-ce que parce qu’elle provoque la discussion et invite à prendre position.
Sans doute est-ce là l’un des critères les plus clairs pour discerner la présence de Jésus, même deux millénaires après.