2
Dieu, entends ma plainte,
exa
uce ma prière ; *
3
des terres lointaines je t’appelle
quand le cœ
ur me manque.
Jusqu’au rocher trop loin de moi
t
u me conduiras, *
4
car tu es pour moi un refuge,
un bastion, f
ace à l’ennemi.
5
Je veux être chez t
oi pour toujours,
me réfugier à l’abr
i de tes ailes.
~
6
Oui, mon Dieu, tu exa
uces mon vœu,
tu fais largesse à ceux qui cr
aignent ton nom.
7
Accorde au roi des jo
urs et des jours :
que ses années devi
ennent des siècles !
8
Qu’il trône à jamais devant la f
ace de Dieu !
Assigne à sa garde Amo
ur et Vérité.
9
Alors, je chanterai sans c
esse ton nom,
j’accomplirai mon vœu jo
ur après jour.
Commentaire
La proximité de la délivrance de Sion
«Je ne resterai pas silencieux, je ne serai pas en repos, jusqu'à ce que paraissent comme une clarté sa justice et son salut», tel est maintenant l'engagement de Dieu envers Jérusalem.
Plus de cinquante ans d'exil et de domination, les cris et pleurs de Juda finissent par décider Dieu de l'urgence à délivrer son peuple. Car dans le projet divin, Juda constitue un phare pour les nations. «La favorisée» sera le nouveau nom de Jérusalem.
Et pourtant: que de souffrances endurées suite au désamour de Dieu envers ce peuple accusé de rébellion. Fini le temps du châtiment et surtout de ce qui semblait être l'indifférence de Dieu. Car dans la tradition hébraïque, la colère de Dieu est encore préférable à son silence. Et cela peut se comprendre: on ne se met en colère que contre celui avec lequel on est encore en relation. On ignore celui de qui l’on est séparé.
En reprenant la parole en faveur d’Israël, Dieu nous fait percevoir de nouvelles noces entre lui et son peuple.
Pourquoi désespérer parce qu'on est au fond du trou? Pourquoi se détourner de Dieu parce que la réponse à notre cri et à notre prière tarde?
Attache-toi à ton Dieu. Accroche-toi à lui: sa mémoire est infaillible et son secours vient.
Sauras-tu discerner sa délivrance?