2
Je t’exalte, Seigne
ur : tu m’as relevé,
tu m’épargnes les r
ires de l’ennemi.
3
Quand j’ai crié vers t
oi, Seigneur,
mon Die
u, tu m’as guéri ; *
4
Seigneur, tu m’as fait remont
er de l’abîme
et revivre quand je descend
ais à la fosse.
5
Fêtez le Seigneur, vo
us, ses fidèles,
rendez grâce en rappel
ant son nom très saint.
6
Sa colère ne d
ure qu’un instant,
sa bont
é, toute la vie ; *
avec le soir, vi
ennent les larmes,
mais au mat
in, les cris de joie.
~
7
Dans mon bonhe
ur, je disais :
Rien, jam
ais, ne m’ébranlera !
8
Dans ta bonté, Seigneur, tu m’av
ais fortifié
sur ma puiss
ante montagne ; *
pourtant, tu m’as cach
é ta face
et je f
us épouvanté.
9
Et j’ai crié vers t
oi, Seigneur,
j’ai suppli
é mon Dieu :
10
« À quoi te servir
ait mon sang
si je descend
ais dans la tombe ? *
La poussière peut-
elle te rendre grâce
et proclam
er ta fidélité ?
11
Écoute, Seigne
ur, pitié pour moi !
Seigneur, vi
ens à mon aide ! »
~
12
Tu as changé mon de
uil en une danse,
mes habits funèbres en par
ure de joie.
13
Que mon cœur ne se t
aise pas,
qu’il soit en f
ête pour toi, *
et que sans fin, Seigne
ur, mon Dieu,
je te r
ende grâce !
Commentaire
Le provocateur
Les habitants de Jérusalem prétendent savoir. Ils savent qui est Jésus et d’où il vient. Ils savent aussi que les chefs du peuple cherchent à l’arrêter. Mais comme cette arrestation, pourtant facile à opérer, ne vient pas, ils cherchent les raisons de cette lenteur. Peut-être s’agit-il en définitive du Messie attendu … Les conjectures auxquelles ils se livrent attestent leur profonde ignorance du plan de Dieu.
À leur perplexité plus ou moins bien intentionnée, la réponse de Jésus vient apporter une note d’ironie qui ressemble fort à une provocation. On pense à la réponse de Dieu à Job lorsque celui-ci le contestait: «Où étais-tu lorsque le monde fut créé?».
Tant que les Jérusalémites n’auront pas voulu comprendre que ce Jésus qu’ils ont devant eux vient de Dieu lui-même, qu’il est en quelque sorte son intime, il passeront à côté de l’être, de la vie, de l’action et de la mission du Fils de Dieu parmi eux et dans le monde. Plus encore : ils ne pourront pas saisir qui est Dieu, car connaître Jésus – le rencontrer dans sa profondeur et se laisser rencontrer par lui dans nos profondeurs – c’est connaître Dieu, l’avoir «vu».
Ne connaissant donc ni Jésus ni son Père, ils ne peuvent pas comprendre pourquoi leurs chefs n’ont pas encore accompli leur projet d’arrestation. Car derrière les hésitations et les lenteurs se tient la volonté de Dieu: l’Heure n’est pas encore venue. La vie de Jésus ne lui sera pas prise: c’est librement qu’il la donnera.