1
Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, *2
Pourquoi les païens diraient-ils :3
Notre Dieu, il est au ciel ;4
Leurs idoles : or et argent,5
Elles ont une bouche et ne parlent pas,6
des oreilles et n’entendent pas,7
Leurs mains ne peuvent toucher, †8
Qu’ils deviennent comme elles,9
Israël, mets ta foi dans le Seigneur :10
Famille d’Aaron, mets ta foi dans le Seigneur :11
Vous qui le craignez, ayez foi dans le Seigneur :12
Le Seigneur se souvient de nous : il bénira ! *13
il bénira tous ceux qui craignent le Seigneur,14
Que le Seigneur multiplie ses bienfaits15
Soyez bénis par le Seigneur16
Le ciel, c’est le ciel du Seigneur ;17
Les morts ne louent pas le Seigneur,18
Nous, les vivants, bénissons le Seigneur,
Commentaire
Examen des témoins
Jésus et ses adversaires s’entendent au moins sur une chose: l’importance du témoignage extérieur pour comprendre qui est Jésus.
L’évangéliste s’adresse à tous ces chercheurs de Dieu qui ne le reconnaissent pas en Jésus, l’Envoyé du Père. C’est pour eux que Jésus cite «à la barre» (les écrits johanniques, soit le 4e évangile et les 3 épîtres, ont en effet une odeur de procès) quatre témoins par ordre d’importance croissante, un de plus que ce que la jurisprudence juive exigeait.
Le premier est le Baptiste. Bien qu'il soit contesté par les autorités du pays, les chercheurs de Dieu peuvent reconnaître en lui un porteur de la lumière divine qui rend témoignage à la Lumière venue en Jésus.
Le deuxième témoin, ce sont les œuvres que Jésus accomplit, porteuses des paroles et de la volonté du Père lui-même: «Je ne dis que ce que j’ai entendu auprès de mon Père».
Le troisième est constitué des Ecritures. Se targuant de les connaître très bien, les contradicteurs de Jésus devraient comprendre qu’elles conduisent prophétiquement à lui.
Le quatrième sera Moïse lui-même (v. 45) et sa Loi qu’ils idolâtrent: «Vous mettez votre espoir en Moïse, mais c’est Moïse qui vous accusera. En effet, si vous croyiez vraiment en Moïse, vous croiriez aussi en moi!».
Cette montée en puissance des arguments mêle sincère affection et irritation. C’est l’expression d’une passion déçue qui bute sur le mystère de la décision personnelle et de la liberté que Dieu laisse à l’humain.