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Clameurs de joie et de victoire *16
le bras du Seigneur se lève, *17
Non, je ne mourrai pas, je vivrai18
il m’a frappé, le Seigneur, il m’a frappé,19
Ouvrez-moi les portes de justice :20
« C’est ici la porte du Seigneur :21
Je te rends grâce car tu m’as exaucé :22
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs23
c’est là l’œuvre du Seigneur,24
Voici le jour que fit le Seigneur,25
Donne, Seigneur, donne le salut !26
Béni soit au nom du Seigneur27
Dieu, le Seigneur, nous illumine. *28
Tu es mon Dieu, je te rends grâce, *29
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Commentaire
Vous avez dit ‘résurrection’?
Nous entrons dans le vif de l'argumentation de Paul. Son but est de montrer à ses objecteurs de Corinthe que croire le Christ ressuscité, mais nier la résurrection des morts est une incohérence. Voilà des notions difficiles à expliquer, certes, mais aussi à comprendre. On peut penser à la confusion qu'il y a aujourd'hui entre résurrection et réincarnation...
Paul construit son argumentation de manière simple, un peu à l'image d'un juriste qui joue des syllogismes!
Certains Corinthiens opéraient une différence entre Résurrection du Christ et résurrection des morts. Ils faisaient donc de la résurrection de Jésus un miracle exceptionnel touchant un être qui sort de l'ordinaire. Pour Paul, il n'y a pas de solution moyenne: soit on ne croit pas du tout à la résurrection, soit on croit aux deux résurrections, celle du Christ et celle des défunts. Mettre en question la résurrection des morts revient à mettre en question la compréhension même de la mort du Christ.
Pour l'apôtre, l'événement de la croix a une importance fondamentale car c'est le lieu de la transformation du Christ: sa résurrection fonde la signification rédemptrice de la mort. Par le Dieu de Jésus-Christ, la mort n'a pas le dernier mot. Découvrons un Dieu de vie, qui fait reprendre vie.