Vendredi 3 Mai 2024

Temps

Temps de Pâques

Semaine

Vendredi

Complément

Psaume

Psaume 145 (144), 1-9

Tu rassasies avec bonté tout ce qui vit

1
Je t’exalterai, mon Dieu, mon Roi,
 
je bénirai ton nom toujours et à jamais !

2
Chaque jour je te bénirai,
 
je louerai ton nom toujours et à jamais.
3
Il est grand, le Seigneur, hautement loué ;
 
à sa grandeur, il n’est pas de limite.

4
D’âge en âge, on vantera tes œuvres,
 
on proclamera tes exploits.
5
Je redirai le récit de tes merveilles,
 
ton éclat, ta gloire et ta splendeur.

6
On dira ta force redoutable ;
 
je raconterai ta grandeur.
7
On rappellera tes immenses bontés ;
 
tous acclameront ta justice.

8
Le Seigneur est tendresse et pitié,
 
lent à la colère et plein d’amour ;
9
la bonté du Seigneur est pour tous,
 
sa tendresse, pour toutes ses œuvres.

Lectures du jour


Évangile selon Jean, Chap. 6, v. 52-59

52
Alors les Juifs se disputent. Ils disent : " Comment cet homme peut-il nous donner son corps à manger ? "
53
Jésus leur dit : " Oui, je vous le dis, c'est la vérité : si vous ne mangez pas le corps du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous.
54
Si quelqu'un mange mon corps et boit mon sang, il vit avec Dieu pour toujours. Et moi, le dernier jour, je le relèverai de la mort.
55
Mon corps est une vraie nourriture et mon sang est une vraie boisson.
56
Si quelqu'un mange mon corps et boit mon sang, il vit en moi, et moi je vis en lui.
57
Le Père qui m'a envoyé est vivant, et moi, je vis par le Père. De la même façon, celui qui me mange vivra par moi.
58
Voici le pain qui est descendu du ciel : il n'est pas comme le pain que vos ancêtres ont mangé. Eux, ils sont morts, mais si quelqu'un mange ce pain, il vivra pour toujours. "
59
Tout cela, Jésus l'enseigne à Capernaüm, dans la maison de prière.

Commentaire

Mystère de la Cène

Pour le lecteur chrétien, aucun doute possible: c’est une profonde méditation sur le sens de la Cène que nous livre l’évangéliste. Ce passage tient lieu de véritable récit d’institution à un évangile qui, contrairement aux trois autres, n’en rapporte aucun.
Pour celui ou celle qui ne connaît pas le repas du Seigneur, quelle violence dans les termes employés: «Le pain que je donnerai pour la vie du monde, c’est mon corps» … Comment cet homme peut-il nous donner son corps à manger?» ... «Si vous ne mangez pas le corps du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang» ... Ce constat doit nous rappeler que ce qui est évident pour les chrétiens engagés ne l’est pas forcément pour les «distanciés de l’Eglise». Veillons donc à reprendre toujours à nouveau nos langages et nos pratiques. Non pas pour en gommer le caractère choquant mais pour ne pas nous replier sur une identité fermée ou quasi sectaire.
En faisant de la manducation eucharistique un point d’orgue de la révélation du Christ, l’évangile nous redit aussi que reconnaître le Christ et l’accueillir comme le don de Dieu n’est pas qu’une affaire intellectuelle. C’est tout notre être – l’esprit, l’âme et le corps – qui est convoqué à la foi, jusqu’au plus profond de sa dimension charnelle. Et comment pourrait-il en être autrement puisque le don de Dieu nous parvient justement par un homme de chair et de sang qui nous donne son humanité et sa vie en nourriture?
En ce pain rompu et cette coupe partagée, nous allions communion les uns avec les autres et communion à l’humanité et à la vie du Christ – au croisement des dimensions sociale et spirituelle.

Sujets de prière

Oraison

Ton Fils bien-aimé, Dieu tout-puissant,
s’est fait reconnaître à la fraction du pain;
ouvre-nous les yeux, pour que par la foi,
nous le contemplions dans toute son œuvre de salut,
lui qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,
un seul Dieu, maintenant et toujours.

 

Pour la mémoire des apôtres Philippe et Jacques, prions avec les mots des Eglises protestantes d’Alsace et Lorraine:

Dieu de miséricorde,
fais‐nous reconnaître le Christ
comme le chemin, la vérité et la vie,
pour qu’en suivant les traces
de tes apôtres Philippe et Jacques
nous marchions pleins d’espérance
vers ton Royaume,
toi qui es béni
pour les siècles des siècles.

Cantique 24-12 (du recueil Alléluia)

Seigneur, tu nous partages