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Je bénirai le Seigneur en tout temps,3
Je me glorifierai dans le Seigneur :4
Magnifiez avec moi le Seigneur,5
Je cherche le Seigneur, il me répond :6
Qui regarde vers lui resplendira,7
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :8
L’ange du Seigneur campe à l’entour9
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !10
Saints du Seigneur, adorez-le :11
Des riches ont tout perdu, ils ont faim ;
Commentaire
Du fond du puits, tout remonte à la lumière
Jésus a soif. Pour le rédacteur, ce détail n’a vraisemblablement pas d'importance: à la fin, il n'est pas dit que la femme lui donne à boire.
L'attention du lecteur sera portée vers une autre soif. Jésus va inciter cette femme à puiser dans ce qui se tient au fond de son cœur. Soif d'amour, d’amitié; besoin d'affection, de tendresse.
Tous les efforts investis pour étancher ces soifs se révèlent être des échecs: «Tu as eu cinq maris, et l'homme que tu as n'est pas ton mari» (v. 18). Aimer et être aimé, inscrire une relation dans le temps. Soif de partage, besoin de quitter des solitudes desséchantes. Pour ce puits-là, qui se trouve en tout un chacun, il y a «le don de Dieu», source de vie éternelle. L'eau qui étanche les soifs les plus profondes. Celle des désirs inassouvis, les espoirs déçus, les luttes et souffrances denses et lourdes à porter.
Au moment de recevoir cette eau, toute sa vie se trouve sollicitée: «Va chercher ton mari» (v. 16). Du fond du puits, voici que tout remonte à la lumière. Il n'y a plus de tabous. Tout peut être vu et vécu à la lumière de cette expérience de vie abondante, source de réconciliation par une parole qui guérit.
L'invitation de Jésus à la Samaritaine fait appel à son besoin de se reconnaître et d'être reconnue en entier. Cette expérience spirituelle est comprise non comme une fuite mais comme un espace de parole.
Une parole structurante de vérité et de grâce qui me rend à la vie.