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De quel amour j’aime ta loi :98
Je surpasse en habileté mes ennemis,99
Je surpasse en sagesse tous mes maîtres,100
Je surpasse en intelligence les anciens,101
Des chemins du mal, je détourne mes pas,102
De tes décisions, je ne veux pas m’écarter,103
Qu’elle est douce à mon palais ta promesse :104
Tes préceptes m’ont donné l’intelligence :
Commentaire
L’Evangile n’est pas une formule magique
Pendant deux ans (voir verset 10), on vient de toute la province dans l'école de Tyrannos, à Ephèse, pour écouter Paul. Comme précédemment, des guérisons et des délivrances accompagnent la prédication.
La frontière n’est pas toujours facile à tracer entre Evangile, magie et superstition. S’il ne dénigre pas la foi, un peu fruste mais sincère, de ceux qui demandent des guérisons et des délivrances, l’auteur du livre des Actes relate, non sans ironie, l’épisode des exorcistes juifs qui ont voulu se servir du nom de Jésus comme d’une formule magique.
Cette mésaventure, qui a dû défrayer la chronique, a déclenché un mouvement spectaculaire de renoncements aux pratiques magiques. A Ephèse, la dévotion centrale autour du temple d’Artémis, la fameuse déesse aux nombreux seins, s’accompagnait de toutes sortes de rites magiques. On y vendait des billets qui garantissaient la sécurité en voyage, le succès en amour ou en affaires, la fécondité des épouses, etc. Une partie de la population saisit pourtant la puissance d’amour libératrice qui réside dans le nom de Jésus. Elle passe à l’acte en brûlant solennellement ses livres occultes, un autodafé qui marque une victoire de l’Evangile sur la magie et la superstition !
Cet épisode nous apprend, une fois de plus, que l’invocation du nom de Jésus ne peut coexister avec des recettes magiques (auxquelles certains « secrets » d'aujourd'hui peuvent s'apparenter...).
Et que notre Seigneur est au-dessus des fictions auxquelles tant de gens cherchent à confier leur bonheur : il est Esprit et vie, et c’est en Esprit et en vérité que l'on peut venir à lui.