2
Quand je cr
ie, réponds-moi,
Die
u, ma justice !
Toi qui me lib
ères dans la détresse,
pitié pour moi, éco
ute ma prière !
3
Fils des hommes,
jusqu’où irez-vous dans l’ins
ulte à ma gloire, *
l’amour du néant et la co
urse au mensonge ?
4
Sachez que le Seigneur a mis à p
art son fidèle,
le Seigneur entend quand je cr
ie vers lui.
5
Mais vous, trembl
ez, ne péchez pas ;
réfléchissez dans le secret, f
aites silence.
6
Offrez les offr
andes justes
et faites confi
ance au Seigneur.
7
Beaucoup demandent :
« Qui nous fera v
oir le bonheur ? » *
Sur nous, Seigneur, que s’illum
ine ton visage !
8
Tu mets dans mon cœ
ur plus de joie
que toutes leurs vend
anges et leurs moissons.
9
Dans la paix moi aussi, je me co
uche et je dors, *
car tu me donnes d’habiter, Seigneur,
se
ul, dans la confiance.
Commentaire
L’hymne à l’amour
Après la métaphore, Paul utilise l’hymne, une figure de style forte par ses répétitions et facilement mémorisable: «si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien».
Parler des manifestations de l’Esprit semble inspirer la tournure de sa pensée!
L’apôtre vient de décrire un certain nombre de ministères, mais il est bien conscient du risque de toute forme de hiérarchie ou de comparaison malsaine. C’est pourquoi, en quelque sorte, il défait toute tentative de clore les choses pour laisser l’espace à l’amour.
Nous découvrons ainsi «par la négative» ceux que les commentateurs appellent les « enthousiastes ». Ils pratiquent la glossolalie ou le parler en langues. Ils sont dans une pensée gnostique selon laquelle il y aurait des mystères de connaissance réservés à certains. Ils font de la surenchère au niveau de la foi, des dons et des souffrances endurées.
Dans le domaine spirituel aussi, on peut se conduire en sportif de l’extrême. Une tentation d’autant plus forte quand la foi s’autonomise de toute référence à un corps constitué et devient recherche d’expériences fortes.
La foi n’échappe parfois pas au «toujours plus» de la dépendance, mais ce chemin ne mène à rien. Paul cherche à maintenir une tension entre reconnaître et pratiquer les dons de l’Esprit d’une part, et de l’autre l’amour «agapè», qui seul les rend féconds.
Négliger les uns sous prétexte de pratiquer l’amour, c’est se méprendre sur l’œuvre de l’Esprit d’amour du Christ en nous et refuser cet héritage; développer les dons spirituels pour eux-mêmes est inutile puisque c’est l’amour du Christ qui les génère.
La démonstration est faite du néant de toute manifestation de l’Esprit coupée de l’amour, déjà proprement divin dans sa radicalité.
Désolé pour les jeunes couples qui, emportés dans leur romantisme, voient ici un texte idéal de mariage sans qu’il soit question de Dieu ou de Jésus!