12
Venez, mes f
ils, écoutez-moi,
que je vous enseigne la cr
ainte du Seigneur.
13
Qui donc
aime la vie
et désire les jours où il verr
a le bonheur ?
14
Garde ta l
angue du mal
et tes lèvres des par
oles perfides.
15
Évite le mal, f
ais ce qui est bien,
poursuis la p
aix, recherche-la.
16
Le Seigneur reg
arde les justes,
il écoute, attent
if à leurs cris.
17
Le Seigneur affr
onte les méchants
pour effacer de la t
erre leur mémoire.
18
Le Seigneur ent
end ceux qui l’appellent :
de toutes leurs ang
oisses, il les délivre.
19
Il est proche du cœ
ur brisé,
il sauve l’espr
it abattu.
20
Malheur sur malhe
ur pour le juste,
mais le Seigneur chaque f
ois le délivre.
21
Il veille sur chac
un de ses os :
pas un ne ser
a brisé.
22
Le mal tuer
a les méchants ;
ils seront châtiés d’avoir ha
ï le juste.
23
Le Seigneur rachèter
a ses serviteurs :
pas de châtiment
pour qui trouve en lu
i son refuge.
Commentaire
Il y a mission et mission…
C'est pour fortifier le zèle missionnaire de l'Eglise de son temps que Marc raconte que Jésus lui-même avait déjà envoyé des missionnaires.
Ce récit correspond certainement à des faits historiques.
Preuve en est que les missions entreprises plus tard par l'Eglise primitive diffèrent considérablement de ce qui est raconté ici, aussi bien quant à l'équipement des missionnaires, réduit ici à sa plus simple expression, que par leur manière de prêcher. Celle-ci se caractérise par son esprit offensif, sans concession, un fort contraste avec l'apparence misérable et désarmée des messagers.
Et c'est «à prendre ou à laisser».
Le messager, quand il est mal reçu, ne doit pas «faire dans le détail» ni se lancer dans des efforts pour convaincre ou sauver tel ou tel individu.
Quand Dieu parle, l'homme n'a qu'à accepter avec obéissance le message.
On ne conduit plus la mission selon des méthodes radicales: partout où on les a employées, on en est vite revenu.
D'une part, on assure financièrement les entreprises missionnaires et le travail des envoyés; d'autre part et surtout, l'annonce sans concession a peu à peu fait place au respect des cultures, voire au dialogue interreligieux.
Le message de Jésus et de ses disciples s'adressait exclusivement à son peuple d'Israël, alors que la mission de l'Eglise, si elle promeut toujours des valeurs d'Evangile, s'adresse à un monde pluraliste.
Elle a dû accepter de renoncer à un «impérialisme chrétien», souvent perçu comme arrogant.
Rester fidèle à la Parole de Dieu n’empêche pas de – et même inciterait peut-être à – se tenir attentifs aux autres spiritualités …