2
Je t’aime, Seigne
ur, ma force :
Seigneur, mon r
oc, ma forteresse,
3
Dieu mon libérateur, le roch
er qui m’abrite,
mon bouclier, mon fort, mon
arme de victoire !
4
Lou
ange à Dieu ! †
Quand je fais app
el au Seigneur, *
je suis sauvé de to
us mes ennemis.
~
5
Les liens de la m
ort m’entouraient,
le torrent fat
al m’épouvantait ;
6
des liens inferna
ux m’étreignaient :
j’étais pris aux pi
èges de la mort.
7
Dans mon angoisse, j’appel
ai le Seigneur ;
vers mon Dieu, je lanç
ai un cri ;
de son temple il ent
end ma voix :
mon cri parvi
ent à ses oreilles.
8
La terre tit
ube et tremble, †
les assises des mont
agnes frémissent,
secouées par l’explosi
on de sa colère.
9
Une fumée s
ort de ses narines, †
de sa bouche, un fe
u qui dévore,
une gerbe de charb
ons embrasés.
10
Il incline les cie
ux et descend,
une sombre nu
ée sous ses pieds :
11
d’un kéroub, il f
ait sa monture,
il vole sur les
ailes du vent.
~
12
Il se cache au s
ein des ténèbres †
et dans leurs repl
is se dérobe :
nuées sur nuées, tén
èbres diluviennes.
13
Une lue
ur le précède, †
ses nu
ages déferlent :
grêle et g
erbes de feu.
14
Tonnerre du Seigne
ur dans le ciel, *
le Très-Haut fait entendre sa voix :
grêle et g
erbes de feu.
15
De tous côtés, il t
ire des flèches,
il décoche des éclairs, il rép
and la terreur.
16
Alors le fond des m
ers se découvrit,
les assises du m
onde apparurent,
sous ta voix menaç
ante, Seigneur,
au souffle qu’exhal
ait ta colère.
17
Des hauteurs il tend la m
ain pour me saisir,
il me retire du go
uffre des eaux ;
18
il me délivre d’un puiss
ant ennemi,
d’adversaires plus f
orts que moi.
Commentaire
Des auditeurs partagés
Restons, comme évoqué dans le commentaire d’hier, dans la peau et en compagnie d’un des auditeurs de Paul. Écoutons ce que pourrait être son récit.
Samedi après samedi, encouragé à demeurer fidèle à la grâce de Dieu, je suis retourné à la synagogue. Que du bonheur !
Hélas, le « succès » et l’enthousiasme rencontrés parmi la population de la ville ont fini par rendre jaloux ceux qui croyaient posséder la vérité absolue et définitive. Ils cherchaient à contredire, voire à discréditer le message de Paul et Barnabas en les insultant.
Pourtant les deux messagers – forts de la mission qui leur a été confiée par leur communauté d’origine et confirmée par le Seigneur (v. 47) – gardent leur belle assurance. Ils continuent leur ministère en annonçant la parole de Dieu à des gens avides d’en savoir plus, remplis de joie et du Saint-Esprit.
Puis, respectant le refus de certains et renonçant à faire de l’acharnement évangélisateur, nos deux envoyés quittent la ville, contraints. Ils secouent alors la poussière de leurs pieds. Je ne vois dans ce geste ni mépris, ni condamnation, mais une manière de respecter les choix de leurs auditeurs, laissant libres les uns et les autres. Car il pourrait y avoir de l’intégrisme à vouloir convaincre en jouant des arguments, si sérieux soient-ils. Il ne s’agit pas de « braquer » mais d’ouvrir les cœurs qui sont disposés – ou ont été préparés – à l’être.