1
Seigneur, éco
ute la justice ! †
Entends ma plainte, accu
eille ma prière :
mes lèvres ne m
entent pas.
2
De ta face, me viendr
a la sentence :
tes yeux verr
ont où est le droit.
3
Tu sondes mon cœur, tu me vis
ites la nuit, †
tu m’éprouves, sans ri
en trouver ;
mes pensées n’ont pas franch
i mes lèvres.
4
Pour me conduire sel
on ta parole,
j’ai gardé le chem
in prescrit ;
5
j’ai tenu mes p
as sur tes traces :
jamais mon pi
ed n’a trébuché.
6
Je t’appelle, toi, le Die
u qui répond :
écoute-moi, ent
ends ce que je dis.
7
Montre les merv
eilles de ta grâce, *
toi qui libères de l’agresseur
ceux qui se réfug
ient sous ta droite.
Commentaire
Se rendre disponible au miracle
Les heures d’extrême détresse sont parfois celles où Dieu intervient le plus manifestement. L’histoire de la délivrance de Pierre a été lue et relue par l’Eglise persécutée de tous les temps, et de manières diverses revécue par d’autres martyrs (témoins) de la foi.
Pendant la nuit qui précède sa comparution, Pierre dort, paisible – comme Jésus dans la barque secouée par la tempête … – derrière les murs et les portes de la forteresse Antonia sous la garde renforcée de soldats … ou plutôt sous la garde de son Dieu, dans l’esprit des psaumes.
L’arrivée de Pierre à la maison de Marie, mère de Jean surnommé Marc, ses coups redoublés à la porte, la stupeur de Rhodè la servante qui perd la tête de joie, l’émoi des fidèles surpris en pleine prière – et peut-être en pleine soumission au pire – tout cela nous rappelle que ceux qui prient doivent être prêts à recevoir le miracle lorsqu’il vient et à ouvrir les portes à tout ce que Dieu enverra.
La suite du récit est bien sombre: selon la procédure pénale de l’époque, les gardes accusés de n’avoir pas voulu ou pu empêcher la fuite du prisonnier devront subir la peine dont il était menacé. D’autre part, la fin du tyran qui avait voulu priver l’Eglise de ses conducteurs est d’une soudaineté et d’une brutalité telles qu’on ne peut pas ne pas y voir l’intervention d’un jugement divin : le petit-fils et neveu des Hérode meurtriers, parvenu à une royauté quasi divine, s’exhibant en vêtements d’argent (21), s’écroule en quelques heures, rongé d’un mal hideux. Ainsi, de temps à autre, l’histoire des monarques autocrates manifeste de manière spectaculaire la fragilité des grandeurs humaines et la folie de l’orgueil.