1
Rendez au Seigneur, vous, les dieux,2
Rendez au Seigneur la gloire de son nom,3
La voix du Seigneur domine les eaux, †4
Voix du Seigneur dans sa force, †5
voix du Seigneur : elle casse les cèdres.6
il fait bondir comme un poulain le Liban,7
Voix du Seigneur : elle taille des lames de feu ; †8
voix du Seigneur : elle épouvante le désert ;9
Voix du Seigneur qui affole les biches en travail,10
Au déluge le Seigneur a siégé ;11
Le Seigneur accorde à son peuple la puissance,
Commentaire
Identités usurpées
C'est l'histoire d'un homme prisonnier de ses identités usurpées.
A travers une dramatisation sous forme d'exorcisme et d'un télescopage dans le temps d'un processus de libération, qui permet à un homme de retrouver son véritable moi.
A une époque ou la psychanalyse ouvre de nouveaux horizons, elle jette un nouvel éclairage sur ce récit, qui n'a plus rien d'étrange: en effet, chacun et chacune de nous peuvent le vivre, pour autant que nous admettions que ce qui est décrit ici en accéléré condense un cheminement, qui peut même s'étendre sur des années.
Nos «démons», c 'est tout ce qui, en nous, nous empêche d'être nous-mêmes, tout ce qui parle à notre place dès que nous prenons la parole: ce sont nos identités usurpées.
Ce texte est l'expression d'un état où l'on n'ose plus exister de façon personnelle, où on ne peut que se présenter sous forme collective (Légion).
«De quoi te mêles-tu?», dit le possédé à Jésus.
Il lutte pour défendre ses fausses identifications, car il a peur de se retrouver à nu.
Or ce que veut entendre Jésus, c'est la personne de cet homme, non ce qui parle en lui.
C'est aussi ce que Dieu, dans notre combat de la prière, veut entendre de nous: oser nous dire nous-mêmes, avec nos questions, nos doutes, nos cris, refusant tout rabâchage, toutes ces déclarations hypocrites auxquelles on ne croit pas vraiment.
C'est à ce prix que je me réconcilie avec moi-même, et avec Dieu qui m'ouvre à sa miséricorde.