1
Heureux est l’homme2
mais se plaît dans la loi du Seigneur3
Il est comme un arbre4
tel n’est pas le sort des méchants.5
au jugement, les méchants ne se lèveront pas, *6
Le Seigneur connaît le chemin des justes,Temps ordinaire
Lundi
Première épître aux Corinthiens, Chap. 12, v. 1-13
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER)
Seigneur,
multiplie pour ton peuple
les dons de l’Esprit
et fais grandir en nous
la foi, l’espérance et la charité:
rends-nous vigilants
dans l’amour de ta Parole,
pour que nous la gardions
avec un cœur purifié,
par le Christ, notre Seigneur.
Jésus-Christ est Seigneur
Commentaire
Esprit, es-tu là ?
Les cinq prochaines lectures ont pour thème central les manifestations de l’Esprit. C’est un enseignement cohérent et construit de l’apôtre qui commence par situer qui sont les détenteurs de l’Esprit et ensuite comment celui-ci travaille au sein de l’Eglise, toutefois sans jamais oublier l’amour « agapè » qui le fonde et l’oriente.
En clair, Paul cherche à redonner à l’Esprit la place qui lui revient dans la foi et la vie de l’Eglise.
Lorsqu’on observe l’histoire ecclésiastique on constate que l’Esprit a été souvent confisqué au profit d’une hiérarchie, d’une personnalité forte ou d’un courant d’Eglises dites « pentecôtisantes », à l’exclusion des autres qui n’en connaîtraient pas l’expérience. Celle-ci est ignorée dans des approches de la foi qui ont valorisé la raison, la morale et l’étude au détriment de la vie spirituelle.
Il faut dire qu’en français, la traduction de la ruah hébraïque (= souffle) par le mot esprit n’est pas sans susciter des malentendus : parle-t-on d’intelligence, de contact avec l’esprit d’une personne morte ou encore d’une puissance chamanique… ?
Paul ouvre ces notions.
Tout d’abord en rendant à chaque croyant – et pas seulement à certains dits « plus égaux que d’autres » – l’inspiration de l’Esprit : « chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous.»
Ensuite, il relie la manifestation de l’Esprit à la confession de foi en « Jésus de Nazareth, Seigneur ».
C’est l’expression de la foi en ce Dieu fait homme qui nous qualifie comme des humains habités et traversés par l’Esprit. Aux uns donc de reconnaître aux autres les dons de l’Esprit dont ils sont porteurs ; et à ces autres d’accepter d’en être habités ! Et d’en tirer les conséquences dans leurs attitudes, leurs actions et les choix qu’ils posent.