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Pourtant, Dieu, mon roi dès l’origine,13
c’est toi qui fendis la mer par ta puissance,14
toi qui écrasas la tête de Léviathan15
toi qui ouvris les torrents et les sources,16
À toi le jour, à toi la nuit,17
C’est toi qui fixas les bords de la terre ;18
Rappelle-toi : l’ennemi a méprisé ton nom,19
Ne laisse pas la Bête égorger ta Tourterelle,20
Regarde vers l’Alliance : la guerre est partout ;21
Que l’opprimé échappe à la honte,22
Lève-toi, Dieu, défends ta cause !23
N’oublie pas le vacarme que font tes ennemis,
Commentaire
Reçu le Saint-Esprit ?
Au bout de trois mois d’âpres discussions à la synagogue d’Ephèse, les choses se compliquent pour Paul. Il déménage avec ses nouveaux disciples dans l’école de Tyrannos, un professeur de rhétorique, où il enseignera chaque jour pendant deux ans. On viendra de toute la province pour l’écouter.
L’accueil de la communauté que Paul découvre à Ephèse est pour nous d’un grand intérêt. Paul comprend vite que les fidèles n’ont jamais entendu parler du Saint-Esprit.
Ignorance surprenante, lacune dommageable, car pour Paul le Saint-Esprit est la source de toute la vie de l’Eglise. C’est une communauté « pré-chrétienne » en quelque sorte, que Apollos a fondé, dans la lignée prophétique dont Jean-Baptiste a été le dernier représentant – certes « le plus grand parmi les hommes, mais le plus petit dans le Royaume de Dieu » dit Jésus dans l’Evangile. De sorte que le baptême d’Apollos n’était pas le baptême d’Esprit et de vie « au nom du Seigneur » mais le baptême d’eau en signe de repentance.
Rien n’est vraiment faux dans leur doctrine – et Paul argumente avec beaucoup de douceur et de respect – mais on reste coincé à mi-chemin dans la compréhension du baptême. Paul va conduire la communauté vers l’achèvement du chemin : la plénitude du Nom de Jésus et de l’action de l’Esprit.
Les disciples d’Apollos adoptent sans difficulté l’enseignement de Paul, signe évident de la présence pacifiante (quoique ignorée au plan conscient !) de l’Esprit au milieu d’eux ! Ainsi se constitua le premier noyau de l’Eglise d’Ephèse.
Méditons cette pédagogie de Paul : ne pas mettre les gens le nez dans des « torts » ou du « faux », mais les prendre par la main, avec amour, pour achever la révélation de la vérité qu’ils portent déjà en eux.