1
Bénis le Seigne
ur, ô mon âme ;
Seigneur mon Die
u, tu es si grand !
Revêt
u de magnificence,
2
tu as pour mantea
u la lumière !
Comme une tenture, tu dépl
oies les cieux,
3
tu élèves dans leurs ea
ux tes demeures ;
des nuées, tu te f
ais un char,
tu t’avances sur les
ailes du vent ;
4
tu prends les v
ents pour messagers,
pour serviteurs, les fl
ammes des éclairs.
5
Tu as donné son ass
ise à la terre :
qu’elle reste inébranl
able au cours des temps.
6
Tu l’as vêtue de l’ab
îme des mers :
les eaux couvraient m
ême les montagnes ;
7
à ta menace, elles pr
ennent la fuite,
effrayées par le tonn
erre de ta voix.
8
Elles passent les montagnes, se r
uent dans les vallées
vers le lieu que tu leur
as préparé.
9
Tu leur imposes la lim
ite à ne pas franchir :
qu’elles ne reviennent jam
ais couvrir la terre.
10
Dans les ravins tu fais jaill
ir des sources
et l’eau chemine aux cre
ux des montagnes ;
11
elle abreuve les b
êtes des champs :
l’âne sauvage y c
alme sa soif ;
12
les oiseaux séjo
urnent près d’elle :
dans le feuillage on ent
end leurs cris.
~
Commentaire
Dignité
La notion et le terme de dignité ont perdu de nos jours l’importance que nos ancêtres y attachaient. Cependant la littérature mondiale nous offre de multiples exemples d'êtres torturés par leur sentiment d’indignité, ou par la peur de déroger à leur rang ou à leurs convictions en accomplissant ou en n'accomplissant pas certains actes. Est déclaré digne celui qui mérite l’estime et qui a en même temps le respect de soi-même. Etonnamment, cette question revient souvent dans les entretiens que je conduis dans le cadre de l’aumônerie des prisons où je découvre des personnes qui prennent conscience du mal qu’elles ont fait, mais qui refusent de voir leur être profond se réduire à ce mal commis. Ce sursaut d’une dignité offensée constitue la première étape d’un possible relèvement. Comme l’écrivait Wilfred Monod: «Pécher est, pour ainsi dire, la prérogative de l’homme et la marque de sa grandeur; lui seul peut murmurer: ‘J’ai péché!’ parce que lui seul peut s’écrier: ‘Mon Dieu!’»
L’essentiel se joue dans le fait d’être à la hauteur de l’invitation reçue. Poser la question de notre dignité signifie s’interroger sur le désaccord qui existe entre notre existence et le principe de notre être, parce que nous sommes confrontés en Jésus-Chris à la révélation d’une humanité qui correspond aux attentes de Dieu.