2
Seigneur, qu’ils sont nombre
ux mes adversaires,
nombreux à se lev
er contre moi,
3
nombreux à déclar
er à mon sujet :
« Pour lui, pas de sal
ut auprès de Dieu ! »
4
Mais toi, Seigne
ur, mon bouclier,
ma gloire, tu tiens ha
ute ma tête.
5
À pleine voix je cr
ie vers le Seigneur ;
il me répond de sa mont
agne sainte.
6
Et moi, je me co
uche et je dors ;
je m’éveille : le Seigne
ur est mon soutien.
7
Je ne crains pas ce pe
uple nombreux
qui me cerne et s’av
ance contre moi.
8
Lève-t
oi, Seigneur !
Sauve-m
oi, mon Dieu !
Tous mes ennemis, tu les fr
appes à la mâchoire ;
les méchants, tu leur br
ises les dents.
9
Du Seigneur vi
ent le salut ;
vienne ta bénédicti
on sur ton peuple !
Commentaire
Un corps à vivre…
La métaphore du corps utilisée par Paul est d’une logique incontestable.
Nous avons tous conscience d’avoir un corps, mais il est plus difficile de réaliser que nous sommes ce corps.
De même, il est plus facile pour une Eglise de se doter d’une structure organisée que de vivre cette structure comme un corps interdépendant, comme le suggère Paul.
Ainsi, il n’est pas rare d’entendre quelqu’un dire d’un service qu’il a pris dans une paroisse – … pour n’en point prendre d’autre: «j’ai déjà donné!». Ou encore qu’une concierge d’église soit complètement étonnée de recevoir une rose: depuis vingt-deux ans qu’elle est de service, personne n’avait pensé à la remercier.
Moralité: quand on se perçoit comme un rouage anonyme qui prend son tour dans la machine, on épuise son enthousiasme, on s’épuise et l’on épuise d’avance ceux qui cherchent le visage de l’Eglise.
Si, comme le dit Paul, «chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous», pourquoi sommes-nous si peu attentifs à la ‘corporalité’ de l’Eglise; pourquoi en restons-nous à considérer le domaine des coups de main isolés, des tâches pratiques et nécessaires voire obligées dans la vie d’un conseil paroissial, d’une équipe de monitrices ou de catéchètes?
Plutôt que chercher à ‘incorporer’ les gens dans ce que nous croyons être le corps nécessaire de l’Eglise, la question posée à notre discernement, en tant que responsables, devrait être celle-là: de quoi cette personne est-elle porteuse? Comment sa foi la met-elle en route? Comment la mienne se trouve-t-elle stimulée?
Nous avons grandi dans un système qui valorise l’initiative personnelle.
Paul encourage ses auditeurs à reconnaître les complémentarités, non pour «doper les rendements», mais parce que c’est ainsi que le Dieu de notre foi, trois personnes en une, a choisi de se manifester.
Il n’y a pas de croyants non pratiquants, il n’y a que des croyants qui n’ont pas trouvé la place où Dieu les attend pour porter du fruit!