2
Seigneur, mon Die
u et mon salut,
dans cette nuit où je cr
ie en ta présence,
3
que ma prière parvi
enne jusqu’à toi,
ouvre l’or
eille à ma plainte.
4
Car mon âme est rassasi
ée de malheur,
ma vie est au b
ord de l’abîme ;
5
on me voit déjà desc
endre à la fosse, *
je suis comme un h
omme fini.
6
Ma place est parm
i les morts,
avec ceux que l’on a tu
és, enterrés,
ceux dont tu n’as pl
us souvenir,
qui sont exclus, et l
oin de ta main.
7
Tu m’a mis au plus prof
ond de la fosse,
en des lieux englout
is, ténébreux ;
8
le poids de ta col
ère m’écrase,
tu déverses tes fl
ots contre moi.
9
Tu éloignes de m
oi mes amis,
tu m’as rendu abomin
able pour eux ;
enfermé, je n’ai p
as d’issue :
10
à force de souffrir, mes ye
ux s’éteignent.
~
Je t’appelle, Seigne
ur, tout le jour,
je tends les m
ains vers toi :
11
fais-tu des mir
acles pour les morts ?
leur ombre se dresse-t-
elle pour t’acclamer ?
12
Qui parlera de ton amo
ur dans la tombe,
de ta fidélité au roya
ume de la mort ?
13
Connaît-on dans les tén
èbres tes miracles,
et ta justice, au pa
ys de l’oubli ?
14
Moi, je crie vers t
oi, Seigneur ;
dès le matin, ma pri
ère te cherche :
15
pourquoi me rejet
er, Seigneur,
pourquoi me cach
er ta face ?
16
Malheureux, frappé à m
ort depuis l’enfance,
je n’en peux plus d’endur
er tes fléaux ;
17
sur moi, ont déferl
é tes orages :
tes effrois m’ont rédu
it au silence.
18
Ils me cernent comme l’ea
u tout le jour,
ensemble ils se ref
erment sur moi.
19
Tu éloignes de moi am
is et familiers ;
ma compagne, c’
est la ténèbre.
Commentaire
Quelle est notre identité ?
Aujourd'hui, beaucoup d'entre nous sont de vrais globe-trotters, habitant dans un pays pendant quelques années, puis ailleurs. Nous sommes influencés par les cultures que nous côtoyons. Elles élargissent notre perception du monde, elles enrichissent notre personnalité. Grâce à elles, nous voyons le monde différemment.
D'un autre côté, ce style de vie nous pose des questions d'identité. Où est mon chez moi ? A qui est-ce que j'appartiens ? Nous devons individuellement trouver une réponse à ces questions.
Jacob, grand nomade devant l'Eternel, affirme que sa patrie n'est pas en Egypte, même s'il y a vécu pendant plusieurs années. Il reconnaît que son chez lui est la terre promise à Abraham et Isaac. Par cette reconnaissance il affirme qu'il appartient au Dieu vivant en souhaitant être enterré dans la tombe de ses ancêtres. Cette attitude est également un témoignage pour ses enfants. Eux aussi sont fils de la promesse et appartiennent au Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob.
Nous pouvons prendre cette attitude en exemple. Dans nos pérégrinations sur cette terre, nous pouvons aussi affirmer que nous appartenons à Christ, au Dieu vivant. Partout où nous allons, il nous précède et nous accompagne. C’est en lui que nous retrouvons notre identité originelle.