Vendredi 23 Décembre 2016

Temps

Temps de l'Avent

Semaine

Vendredi de la quatrième semaine

Complément

Psaume

Psaume 131 (130)

Comme un petit enfant

1
Seigneur, je n’ai pas le cœur fier
 
   ni le regard ambitieux ; *
 
je ne poursuis ni grands desseins,
 
   ni merveilles qui me dépassent.

2
Non, mais je tiens mon âme
 
   égale et silencieuse ; *
 
mon âme est en moi comme un enfant,
 
   comme un petit enfant contre sa mère.

3
Attends le Seigneur, Israël, *
 
   maintenant et à jamais.

Lectures du jour

Commentaire

Dieu libérateur d’un peuple, de tous les peuples !

Dans ce poème s’exprime l’immense espoir soulevé par le renversement inattendu de la situation causé par la levée, par Sennachérib roi d’Assyrie, du siège qu’il avait fait subir à Jérusalem.
On ose enfin envisager le moment où « la tutelle d’un peuple arrogant » ne sera plus qu’un mauvais souvenir et où Dieu, représenté par le roi, sera à nouveau seul juge et législateur (v. 22). Mais cet optimisme retrouvé va bien au-delà d’une légitime aspiration. La mention, à première vue incompréhensible, de « longs fleuves fermés aux navires ennemis » participe sans doute du rêve jamais éteint d’un « Grand Israël » s’étendant du fleuve d’Egypte à l’Euphrate, selon l’interprétation que l’on a constamment donnée de la promesse faite à Abraham (Gn 15,18).
Ironie de l’Histoire : il se trouve aujourd’hui que cette même terre de l’ancien Israël est en train de revivre une même situation, mais inversée. C’est un autre peuple de cette terre – invoquant lui aussi, mais à sa manière, le Dieu unique – qui aspire désespérément à être libéré de son arrogant « suzerain » qui, lui, est tenté à nouveau par le fantasme du « Grand Israël » ! Cela montre bien que les prophéties de l’Ancien Testament, si elles concernent le peuple d’Israël, ont une portée universelle et appellent à la lutte contre toute oppression, même si l’oppresseur est l’ancien opprimé…

Sujets de prière

Oraison

Seigneur Dieu,
qui garde éveillée ton Eglise
dans l’attente de ton Fils Jésus-Christ,
accorde-nous la grâce d’entendre sa voix,
et d’aller à sa rencontre
avec dans nos cœurs la lumière de la foi et de l’amour,
afin de pouvoir entrer dans la fête éternelle
où tu seras tout en tous,
Dieu béni maintenant
et pour les siècles des siècles.

Cantique 31-34 (du recueil Alléluia)

Le monde ancien s'en est allé