1
Garde-m
oi, mon Dieu :
j’ai fait de t
oi mon refuge.
2
J’ai dit au Seigneur : « Tu
es mon Dieu !
Je n’ai pas d’autre bonhe
ur que toi. »
3
Toutes les idoles du pays,
ces die
ux que j’aimais, †
ne cessent d’ét
endre leurs ravages, *
et l’on se r
ue à leur suite.
4
Je n’irai pas leur offrir le s
ang des sacrifices ; *
leur nom ne viendra p
as sur mes lèvres !
5
Seigneur, mon part
age et ma coupe :
de toi dép
end mon sort.
6
La part qui me revi
ent fait mes délices ;
j’ai même le plus b
el héritage !
7
Je bénis le Seigne
ur qui me conseille :
même la nuit mon cœ
ur m’avertit.
8
Je garde le Seigneur devant m
oi sans relâche ;
il est à ma droite : je su
is inébranlable.
9
Mon cœur exulte, mon
âme est en fête,
ma chair elle-même rep
ose en confiance :
10
tu ne peux m’abandonn
er à la mort
ni laisser ton ami v
oir la corruption.
11
Tu m’apprends le chem
in de la vie : †
devant ta face, débordem
ent de joie !
À ta droite, éternit
é de délices !
Commentaire
Par la vie du Seigneur que je sers, je n’accepterai rien!
Naaman s’empresse d’aller remercier le prophète, mais celui-ci refuse tout cadeau. La vie est don de Dieu, elle n’a pas de prix. Dieu seul a redonné vie au malade, le prophète n’admet rien qui détourne le miraculé de cette certitude.
Par contre il accède à la demande d’emporter un peu de terre de ce lieu où Dieu est présent, ainsi, dans la compréhension de Naaman, Dieu sera-t-il présent avec lui, chez lui. La terre, «humus», peut rappeler aussi son «humilité».
Et le prophète va jusqu’au souhait de paix: même si Naaman doit servir d’autres dieux comme il sert son roi, il sait désormais de quel Dieu il tient sa vie.
Et voilà que Guéhazi risque de tout gâcher! C’est là sa faute, absolue. Pas l’appât du gain, ni l’opportunisme (Naaman ne sera pas appauvri pour autant). Mais le prophète Elisée a tout fait pour que Naaman sache que Dieu seul a agi pour lui (il n’a pas daigné rencontrer son invité de visu, il n’a accepté ni remerciements personnels ni cadeaux…), et Guéhazi, en prétendant que son maître accepterait tout de même volontiers quelques sous et quelques habits, risque de casser cette foi toute neuve et toute pure: «je sais qu’il n’y a pas d’autre Dieu».
Guéhazi se retrouve donc, logiquement, porteur de la lèpre dont Naaman a été libéré par son humilité devant Dieu. Cette lèpre, c’est la maladie de ne pas reconnaître Dieu!