1
Quand je me tiens sous l’abr
i du Très-Haut
et repose à l’
ombre du Puissant,
je dis au Seigne
ur : « Mon refuge,
2
mon rempart, mon Die
u, dont je suis sûr ! »
~
3
C’est lui qui te sauve des filets du chasseur
et de la p
este maléfique ; *
4
il te co
uvre et te protège.
Tu trouves sous son
aile un refuge :
sa fidélité est une arm
ure, un bouclier.
5
Tu ne craindras ni les terre
urs de la nuit,
ni la flèche qui v
ole au grand jour,
6
ni la peste qui r
ôde dans le noir,
ni le fléau qui fr
appe à midi.
7
Qu’il en tombe m
ille à tes côtés, †
qu’il en tombe dix m
ille à ta droite, *
toi, tu r
estes hors d’atteinte.
8
Il suffit que tu o
uvres les yeux,
tu verras le sal
aire du méchant.
9
Oui, le Seigne
ur est ton refuge ;
tu as fait du Très-Ha
ut ta forteresse.
Commentaire
«Ils sont, les deux, une seule chair.»
Encore un déplacement, à la fois géographique et intérieur, mais qui reste lié aux conflits et aux scandales qu’ils peuvent susciter. Cette fois, c’est au gré d’une tentative de quelques pharisiens légalistes qui tentent de piéger Jésus, probablement pour lui aliéner la sympathie d’une partie de son auditoire. La réalité de la loi juive du temps autorise un homme à se débarrasser de son épouse «en cas d’adultère»; à noter que celle-ci ne jouit pas du même privilège! A noter aussi qu’il n’y a là aucune instruction sur le divorce, il s’agit de répudiation unilatérale. ‘Adultère’ partage une racine étymologique avec ‘autre’, altérer et altercation. Il s’agit d’une rupture du lien charnel qui unissait un homme et une femme, conformément au dessein créateur de Dieu dès l’origine. La communion charnelle une fois réalisée équivaut selon Jésus à une union devant Dieu. On est assez proche de l’usage polynésien qui attend la fidélité entre «époux» tant que le couple dure, mais admet sans peine que plusieurs couples jalonnent une vie. Et on est très loin des lois religieuses ou civiles basées «sur la sclérose de vos cœurs» (Chouraqui). Cette fidélité première au dessein de Dieu, au royaume des ciels, est l’exigence fondamentale qui doit guider la difficile approche des conflits de couple. Les inévitables castrations qui s’y vivent, héritées, subies ou consenties, sont à mettre en perspective de cette fidélité première à la volonté créatrice de Dieu. Ne serait-ce que pour ne pas scandaliser les «petits» que nous retrouverons aux versets 13 et 14!