1
Quand je me tiens sous l’abr
i du Très-Haut
et repose à l’
ombre du Puissant,
je dis au Seigne
ur : « Mon refuge,
2
mon rempart, mon Die
u, dont je suis sûr ! »
~
3
C’est lui qui te sauve des filets du chasseur
et de la p
este maléfique ; *
4
il te co
uvre et te protège.
Tu trouves sous son
aile un refuge :
sa fidélité est une arm
ure, un bouclier.
5
Tu ne craindras ni les terre
urs de la nuit,
ni la flèche qui v
ole au grand jour,
6
ni la peste qui r
ôde dans le noir,
ni le fléau qui fr
appe à midi.
7
Qu’il en tombe m
ille à tes côtés, †
qu’il en tombe dix m
ille à ta droite, *
toi, tu r
estes hors d’atteinte.
8
Il suffit que tu o
uvres les yeux,
tu verras le sal
aire du méchant.
9
Oui, le Seigne
ur est ton refuge ;
tu as fait du Très-Ha
ut ta forteresse.
Commentaire
Esprit saint, es-tu là?
Voilà Jésus qui se met à exulter sous l'action de l'Esprit saint ! Et ce qu'il dit a de quoi laisser songeur.
Si la première partie rejoint les béatitudes, la deuxième est bien mystérieuse : serait-on dans une dynamique mystique qui se veut ésotérique, c'est-à-dire réservée à quelques-uns et compréhensible par eux seulement ?
Derrière cette réflexion se cache la question de l'élection : qui sont ceux à qui le Fils veut bien révéler qui est le Père ? S'agirait-il là uniquement des disciples, ceux qui sont partis en mission et sont revenus heureux de ce qu'ils avaient vu et vécu ?
Et pour nous, qu'en est-il ?
Il est vrai que l'élection reste un point d'interrogation. Cependant, si Dieu est amour, n'accueillera-t-il pas tous ceux, toutes celles qui se présentent à lui ?
J'ose croire qu'il n'y a pas d'exclus dans le royaume car, comme le dit si bien Paul, « Il n'y a plus ni juif, ni grec, ni esclave, ni homme libre, ni l'homme, ni la femme » (Galates 3,28). Car tous, nous ne sommes qu'un en Jésus-Christ.
Ce que nous réserve le royaume est de l'ordre de l'espérance. Puissions-nous ne pas nous perdre en conjectures concernant ce domaine si délicat : la vie, c'est maintenant !