1
Bénis le Seigneur, ô mon âme,2
Bénis le Seigneur, ô mon âme,3
Car il pardonne toutes tes offenses4
il réclame ta vie à la tombe5
il comble de biens tes vieux jours :6
Le Seigneur fait œuvre de justice,7
Il révèle ses desseins à Moïse,8
Le Seigneur est tendresse et pitié,9
il n’est pas pour toujours en procès,10
il n’agit pas envers nous selon nos fautes,11
Comme le ciel domine la terre,12
aussi loin qu’est l’orient de l’occident,13
comme la tendresse du père pour ses fils,14
Il sait de quoi nous sommes pétris,
Commentaire
Etre fait pour le royaume de Dieu
Sommes-nous faits pour le royaume de Dieu ? Ou, pour mieux coller au verbe grec (verset 62), sommes-nous adaptés, utiles, appropriés au royaume ? Quelle est votre réponse ? Sans doute la réponse dépend-elle de ce qui est entendu ici par « royaume de Dieu ». Le contexte le précise. Le royaume est à annoncer. Il est prioritaire sur toute autre préoccupation ou occupation. Il n’y a, pour lui, plus de place pour se terrer ou nicher, ni pour le respect des traditions, ni pour la nostalgie.
Décourageant, tout de même ! Devenir SDF, rompre avec ses racines, ne pas avoir le cœur partagé... en vue de quoi ? De quoi est fait ce royaume qui permet d’entendre et d’accueillir tous ces renoncements et cette radicalité ?
Le royaume nous place devant ce qui, en nous et autour de nous, est vieux ou neuf, passé ou futur, mort ou vivant. Peut-être pouvons-nous alors retourner les questions :
• D’où nous vient le sentiment de sécurité qui nous ouvre au repos ?
• D’où nous vient la vitalité qui nous éloigne de la finitude ? D’où nous vient la force de creuser droit notre sillon, attelés à la charrue de nos efforts ?
Ces questions sont un terreau pour notre vie en Christ. Y revenir toujours et encore comme un laboureur, pour recevoir le royaume.