1
Chantez au Seigne
ur un chant nouveau,
chantez au Seigne
ur, terre entière,
2
chantez au Seigneur et béniss
ez son nom !
De jour en jour, proclam
ez son salut,
3
racontez à tous les pe
uples sa gloire,
à toutes les nati
ons ses merveilles !
4
Il est grand, le Seigneur, hautem
ent loué,
redoutable au-dess
us de tous les dieux :
5
néant, tous les die
ux des nations !
Lui, le Seigne
ur, a fait les cieux :
6
devant lui, splende
ur et majesté,
dans son sanctuaire, puiss
ance et beauté.
7
Rendez au Seigneur, fam
illes des peuples
rendez au Seigneur la gl
oire et la puissance,
8
rendez au Seigneur la gl
oire de son nom.
Apportez votre offrande, entr
ez dans ses parvis,
9
adorez le Seigneur, éblouiss
ant de sainteté :
tremblez devant lu
i, terre entière.
10
Allez dire aux nations : « Le Seigne
ur est roi ! »
Le monde, inébranl
able, tient bon.
Il gouverne les pe
uples avec droiture.
11
Joie au ciel ! Ex
ulte la terre !
Les masses de la m
er mugissent,
12
la campagne tout enti
ère est en fête.
Les arbres des forêts d
ansent de joie
13
devant la face du Seigne
ur, car il vient,
car il vient pour jug
er la terre.
Il jugera le m
onde avec justice, *
et les peuples sel
on sa vérité !
Commentaire
La souffrance incontournable
Qu’est-ce qu’on va en faire de ce Jésus? Question pertinente pour lui.
Comment va-t-il être perçu, compris, reçu?
Pierre voit juste, le Christ, face à lui Jésus est dévoilé. Sa réponse relève de la foi, dans l’amitié vécue avec le Maître. Il est le Messie de Dieu. Il n’est que présent, aucune figure du passé ne lui correspond. Dieu est là à agir. Il fait du nouveau par cet homme qui veut se dérober aux confusions du politique et même du religieux.
Toujours ce besoin de classer, d’expliquer, de trouver des raisonnements rassurants, tourner le regard. Et toujours cette tentation de vouloir réduire l’espérance aux schémas habituels.
Le Messie? Alors il va prendre le pouvoir... enfin!
Le libérateur est là! Il va faire ce qu’on attend depuis longtemps! Il va me donner ce que je lui demande!
Tout va se passer comme que je l’ai si souvent imaginé!
Et à ce sujet, Jésus devient sévère.
C’est la démission de tous nos rêves de pouvoir ou de toute- puissance. Le chemin à suivre passe par la souffrance, la croix et la résurrection. Justification de mes souffrances? Pis-aller pour les passer avec résignation? Non, avec elles aller jusqu’au bout de moi-même et m’ouvrir à la présence indicible et imperceptible de Dieu, à son Souffle qui me remet debout, au creux de ma fragilité.
Prendre sa croix.
Combien de malentendus à ce propos! Apologie de la souffrance? Moyen de salut? Obéissance au dos courbé? Non, une voie de dépouillement.
Avoir le courage de laisser mourir mon petit moi ballotté à la merci des vents, pour aller au calme et à la confiance et retrouver l’âme originelle dans un instant de grâce. Là je vérifie, aux interstices de mon être, la présence du Souffle de Dieu. Loin de ce chemin, je reste au dehors d’une vie en plénitude, loin du royaume...
S’exercer au dépouillement, c’est déjà faire un choix. Et dans ce choix, le regard et le jugement des autres ne comptent pas, car ce qu’il y a en échange est bien plus précieux.
Pas de honte donc!