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Tes mains m’ont façonné, affermi ;74
À me voir, ceux qui te craignent se réjouissent,75
Seigneur, je le sais, tes décisions sont justes ;76
Que j’aie pour consolation ton amour77
Que vienne à moi ta tendresse, et je vivrai :78
Honte aux orgueilleux qui m’accablent de mensonges ;79
Qu’ils se tournent vers moi, ceux qui te craignent,80
Que j’aie par tes commandements le cœur intègre :
Commentaire
Des pierres pour faire mémoire
Douze Obélix capables de porter des pierres qui vont constituer un cercle de mémoire! Douze pierres, arrachées au lit du Jourdain arrêté, seront signes de ce passage, de cette entrée en Terre Promise. Le cercle de menhirs sera-t-il établi au cœur-même du fleuve (v. 9) ou «à la halte» (v. 3) ou à Guilgal (v. 20, sanctuaire dont le nom signifie… «cercle»!)? Les traditions se mêlent.
L’essentiel est de créer un mémorial pour que vive le souvenir de la foi qui fait déplacer le peuple, et les pierres.
Un cercle de pierres solides et durables, qui défieront les siècles, «jusqu’à aujourd’hui» (v. 9). Le narrateur se situe bien au-delà du récit. Il est déjà avec les fils, et les fils des fils, et le rappel qui, tel un catéchisme, est déjà de réciter la question et la réponse. Que signifient ces pierres? Elles signifient que Dieu a ouvert le passage devant les siens, que leur avance, leur marche, ne tient qu’à sa volonté et à sa promesse.
De nos chemins, de nos traversées, solitaires ou communautaires, gardons des pierres de mémoires. Elles témoignent de la présence, et de la précédence de Dieu.