1
De tout mon cœur, Seigne
ur, je te rends grâce :
tu as entendu les par
oles de ma bouche.
Je te chante en prés
ence des anges,
2
vers ton temple sacr
é, je me prosterne.
Je rends grâce à ton nom pour ton amo
ur et ta vérité,
car tu élèves, au-dessus de tout, ton n
om et ta parole.
3
Le jour où tu répond
is à mon appel,
tu fis grandir en mon
âme la force.
4
Tous les rois de la t
erre te rendent grâce
quand ils entendent les par
oles de ta bouche.
5
Ils chantent les chem
ins du Seigneur :
« Qu’elle est grande, la gl
oire du Seigneur ! »
6
Si haut que soit le Seigneur, il v
oit le plus humble ;
de loin, il reconn
aît l’orgueilleux.
7
Si je marche au milieu des ang
oisses, tu me fais vivre,
ta main s’abat sur mes ennem
is en colère.
Ta droite me r
end vainqueur.
8
Le Seigneur fait to
ut pour moi !
Seigneur, étern
el est ton amour :
n’arrête pas l’œ
uvre de tes mains.
Commentaire
La joie de Dieu
Jésus mange avec n’importe qui, sans souci de pureté ni d’impureté, ce que les «justes», à savoir les pharisiens, doivent éviter avec soin – ces «justes» qui ont passé par tous les rites leur permettant de prétendre à ce titre.
En la personne de Jésus, Dieu lui-même reçoit en sa présence ceux « qui ne peuvent subsister devant lui ». En acceptant leur invitation, Jésus les reconnaît d'emblée comme ses amis. On dirait qu'aucune barrière ne les sépare et qu'aucun compte ne doit être réglé. Jésus va vers eux sans exiger le moindre changement préalable et couronne même sa communion avec eux par une vive allégresse ! Au nom de Dieu, les pharisiens murmurent : pour eux qui ont fait tout ce que la loi demande, celle-ci se voit bafouée. La distinction entre justes et pécheurs semble escamotée.
Cette attitude de Jésus invite à un reversement de notre mode d'approche de Dieu. En particulier dans nos cultes. Serions-nous de ces « pharisiens », devenus justes après avoir dûment confessé nos péchés, pour ensuite nous sentir habilités à être au tu-et-à-toi avec Dieu ?
Ne sommes-nous pas plutôt ces « perdus » desquels Dieu s'approche sans préalable, sans condition, pour nous libérer de nos poids ?
Nous avons répondu à l'invitation, non pas pour nous approcher de Dieu, mais pour que Dieu s'approche de nous afin de nous libérer du poids de nos échecs et de nous faire entrer sans condition dans sa joie, sa joie de voir un malheureux saisir la main qu'il lui tend!