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Je crois, et je parlerai,11
moi qui ai dit dans mon trouble :12
Comment rendrai-je au Seigneur13
J’élèverai la coupe du salut,14
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,15
Il en coûte au Seigneur16
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,17
Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce,18
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,19
à l’entrée de la maison du Seigneur,
Commentaire
Droit dans le mur?
Trente personnes massacrées par une milice; dix-huit personnes écrasées par l'effondrement d’une tour... Cela pourrait être l'annonce liminaire du téléjournal!
En commentant ces deux événements, Jésus fait d'une pierre deux coups. D'abord, il contredit la croyance en un châtiment mérité par les victimes. Mais surtout, en s'adressant à la foule, il porte un jugement terrifiant: «Si vous ne changez pas de vie, vous périrez tous pareillement.»
Ainsi interpellés, citoyens satisfaits d'un pays en paix, comment allons-nous gérer ce verdict implacable? Car il ne s'agit pas ici d'une de ces exagérations rhétoriques, dont les rabbins de l’époque et Jésus ont l’habitude.
Nous sommes quotidiennement bombardés de nouvelles dramatiques de ce genre, voire pires! Terrible prémonition face à laquelle nous sommes mis en demeure de «changer de vie». Alors: conduire notre vie à la ressemblance de Jésus, sur le mode de l'amour et de l'engagement pour la vie du monde! Mais, conscients que c'est toute notre civilisation qui va droit dans le mur, nous mesurons notre relative impuissance.
Serait-ce une bataille perdue?
Heureusement, l’espoir renaît dans la parabole du figuier. Le genre humain tarde à porter des fruits porteurs d'un avenir. Comme le figuier, il «épuise le sol» de la terre en toute inconscience… Mais comme au figuier, un sursis lui est accordé. Cette mesure de grâce suscitera-t-elle une prise de conscience assez forte pour que Dieu renverse le verdict?