1
Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, *2
Pourquoi les païens diraient-ils :3
Notre Dieu, il est au ciel ;4
Leurs idoles : or et argent,5
Elles ont une bouche et ne parlent pas,6
des oreilles et n’entendent pas,7
Leurs mains ne peuvent toucher, †8
Qu’ils deviennent comme elles,9
Israël, mets ta foi dans le Seigneur :10
Famille d’Aaron, mets ta foi dans le Seigneur :11
Vous qui le craignez, ayez foi dans le Seigneur :12
Le Seigneur se souvient de nous : il bénira ! *13
il bénira tous ceux qui craignent le Seigneur,14
Que le Seigneur multiplie ses bienfaits15
Soyez bénis par le Seigneur16
Le ciel, c’est le ciel du Seigneur ;17
Les morts ne louent pas le Seigneur,18
Nous, les vivants, bénissons le Seigneur,
Commentaire
Que vos reins soient ceints!
« Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées... ».
L’image est celle d’un départ, d’un détachement. Mais détachement de quoi ?
Pour les disciples, premier public de cette exhortation, il s’agissait de quitter les leurs pour annoncer l’Évangile. Que serait devenue l’Eglise chrétienne si Pierre et les autres n’avaient pris au sérieux cette exhortation du Seigneur ?
Pour nous, l’image employée est susceptible de multiples applications en plus de celle mentionnée ci-dessus. Exils, deuils, ruptures d’amitiés, perte de fortune ou de position sociale.
Avoir les reins ceints, c’est aussi ne pas permettre à nos habitudes de jeter des racines trop fortes.
Et puis, arrêtons-nous quelques instants pour faire le compte de tout ce que le Seigneur nous a donné. A l’un la richesse, à l’autre une immense culture, à tel autre de nombreuses amitiés épanouissantes, à tel autre une intelligence hors du commun, à quelque autre encore un conjoint en tout point admirable, et que dire des dons spirituels dont Dieu gratifie beaucoup de ses enfants. Plus nous cumulons de grâces, plus croît notre responsabilité, car « on demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné, et on exigera davantage de celui à qui l’on a beaucoup confié » (verset 48).
Après l’avertissement de la parabole dite du « riche insensé » (versets 13-21), un appel à faire confiance à Dieu (versets 22-32), une invitation à la générosité́ (versets 33-34), une exhortation à la vigilance (versets 35-40), vient donc une invitation à prendre conscience de nos responsabilités.
Mais le verset extraordinaire, c’est le verset 37. Je n’ai jamais entendu un prédicateur s’y arrêter, car il est un peu embarrassant. Il enseigne qu’une vie de fidélité nous vaudra d’être servis par le Seigneur (cf. Jean 13,3-5) !