Temps ordinaire
Lundi
Évangile selon Luc, Chap. 12, v. 22-34
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER)
Seigneur notre Dieu,
nous vivons dans un monde qui,
à force de soucis et de calculs,
de projets et de plans,
de peurs et de gémissements,
nous a désappris la louange et la reconnaissance.
Parce que nous sommes de ce monde,
nous ne pouvons éviter de retomber
sans cesse dans son souci.
Nous t’en prions donc instamment:
réapprends-nous à chanter,
aujourd’hui et chaque jour
notre gratitude et ta louange.
Ta parole peut changer notre vie;
elle seule peut lui donner puissance et joie.
Tu nous as parlé, Seigneur.
Que ceux que nous rencontrerons aujourd’hui
discernent en nous l’impact de ta parole.
Cherchez d'abord…
Commentaire
Votre Père sait que vous en avez besoin!
Se mettre en souci, c’est en réalité avoir le cœur partagé : s’imaginer qu’il y a un domaine où Dieu est le maître et où il manifeste sa puissance (par exemple le domaine spirituel) et un autre domaine qui lui échappe. Notre souci nous vient de ce que nous sommes des «gens de peu de foi» qui font peut-être dans leur vie une part réservée à Dieu, mais qui ne vivent pas toute leur vie devant Dieu et qui conservent des idoles secrètes.
Les comparaisons de Jésus, tirées de la nature, ne sont pas choisies par hasard : les corbeaux font partie des animaux impurs, même s’ils rendirent, sur l’ordre de Dieu, d’éminents services à Elie (1 Rois 17,1-7). Les lys ont surtout une valeur décorative. Jésus affirme que, si Dieu prend soin de cet oiseau impur et de cette plante d’ornement, il saura, à combien plus forte raison, prendre soin de ses enfants. Rechercher le royaume implique de vivre chaque jour dans l’attente et la certitude de la foi.
Et puis, un énorme malentendu pourrait naître à la lecture de ce douzième chapitre de l’évangile selon Luc : penser que l’idéal chrétien, c’est la médiocrité économique. Ce n’est pas du tout ce que Jésus veut dire.
Ce que le chrétien fait doit toujours être bien fait, et il y a intérêt, pour l’honneur de Dieu, à ce que les entreprises de ceux qui se réclament de lui soient gérées avec intelligence et fructueusement.
Ce que le chrétien doit éviter, c’est la passion dévorante de l’argent, de l’avoir. Hier comme aujourd’hui, le remède à cette passion, le vrai trésor, se nomme partage.