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Tout le jour, ma déchéance est devant moi,17
sous les sarcasmes et les cris de blasphème,18
Tout cela est venu sur nous19
Notre cœur ne s’était pas détourné20
quand tu nous poussais au milieu des chacals21
Si nous avions oublié le nom de notre Dieu,22
Dieu ne l’eût-il pas découvert,23
C’est pour toi qu’on nous massacre sans arrêt,24
Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu, Seigneur ?25
Pourquoi détourner ta face,26
Oui, nous mordons la poussière,27
Debout ! Viens à notre aide !
Commentaire
Dieu a donné, Dieu a repris… et Dieu donne encore!
Un enfant meurt. Un enfant vit. Dieu a donné deux fois la vie à cet enfant.
Mais que de péripéties dans ce récit. Cette mère qui ne veut pas parler à un serviteur, fût-il celui du prophète.
Et ce serviteur, Guéhazi, qui ne peut guérir au nom de son maître (comme les disciples de Jésus une fois ou l’autre…). Cela accentue le lien entre cette croyante et la présence de Dieu qu’est le prophète.
Et ce reproche de la mère: je n’avais rien demandé… et ta promesse n’était finalement que du vent! Reproche et confiance à la fois, puisqu’elle n’hésite pas à mettre en route Elisée en personne.
Et ce prophète qui transmet sa propre vie, le souffle, le regard et le toucher, bouche, yeux et mains en contact, mais que Dieu ne suit qu’à la deuxième fois, pour qu’il soit bien clair que ce n’est pas le pouvoir du prophète qui agit, mais Dieu qui répond à la prière, silencieuse mais actée.
Dieu donne et redonne vie, chaque jour comme au dernier jour.