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Tes mains m’ont façonné, affermi ;74
À me voir, ceux qui te craignent se réjouissent,75
Seigneur, je le sais, tes décisions sont justes ;76
Que j’aie pour consolation ton amour77
Que vienne à moi ta tendresse, et je vivrai :78
Honte aux orgueilleux qui m’accablent de mensonges ;79
Qu’ils se tournent vers moi, ceux qui te craignent,80
Que j’aie par tes commandements le cœur intègre :
Commentaire
Reviens !
Quel cri! Dieu n’a pas peur de nous appeler quand nous partons trop loin. Il n’a pas honte de s’abaisser à nous appeler, lui, Dieu, même si c’est par la bouche du prophète... On dirait l’appel d’un amoureux trahi... On dirait un cri d’amour: reviens! Faut-il que Dieu nous aime, faut-il qu’il tienne à nous!
Les propos du livre d’Osée donnent toute la dimension de notre trahison qui va jusqu’à l’apostasie, à l’énormité de nos adorations idolâtres, au scandale de nos infidélités.
Un mot, un seul mot nous dit l’incroyable passion par laquelle Dieu s’est attaché à l’humanité: «Reviens!» Ce cri contient toute sa détermination pour que rien ne vienne rompre cette histoire d’amour.
Reviens! Un mot que le père a muettement osé, et que le fils prodigue a entendu. Un mot qui a pris sens quand le fils a vu le père sur le pas de la porte. Un mot, un seul, qui a suffi pour que les bras s’ouvrent et que la fête commence. Un mot, auquel un jour, le Fils ajoutera ceux-ci: «Tout est accompli» (Jean 19,30).