10
Que tes œuvres, Seigne
ur, te rendent grâce
et que tes fid
èles te bénissent !
11
Ils diront la gl
oire de ton règne,
ils parler
ont de tes exploits,
12
annonçant aux h
ommes tes exploits,
la gloire et l’écl
at de ton règne :
13
ton règne, un r
ègne éternel,
ton empire, pour les
âges des âges.
Le Seigneur est vrai en to
ut ce qu’il dit,
fidèle en to
ut ce qu’il fait.
14
Le Seigneur souti
ent tous ceux qui tombent,
il redresse to
us les accablés.
15
Les yeux sur toi, to
us, ils espèrent :
tu leur donnes la nourrit
ure au temps voulu ;
16
tu o
uvres ta main :
tu rassasies avec bont
é tout ce qui vit.
17
Le Seigneur est juste en to
utes ses voies,
fidèle en to
ut ce qu’il fait.
18
Il est proche de ce
ux qui l’invoquent,
de tous ceux qui l’inv
oquent en vérité.
19
Il répond au désir de ce
ux qui le craignent ;
il écoute leur cr
i : il les sauve.
20
Le Seigneur garder
a tous ceux qui l’aiment,
mais il détruir
a tous les impies.
21
Que ma bouche proclame les lou
anges du Seigneur ! *
Son nom très saint, que toute chair le bénisse
toujo
urs et à jamais !
Commentaire
Le salaire de l’ardeur
Saisissant enchaînement dans cette lettre pleine de vigueur! Après les exhortations, voilà que Paul se prend en exemple et défend un ministère sans doute mis à mal par certains.
Il y a ici toute la véhémence d’un apôtre échauffé par des personnages critiques restés anonymes...
Pour sa défense, l’apôtre peut s’appuyer sur la conviction qu’il a énoncée au chapitre précédent à destination des «forts» dans la foi: à savoir que l’Evangile déborde absolument les droits et les devoirs et oriente radicalement vers une gratuité, un au-delà des motifs – qu’ils soient légalistes ou comptables.
C’est ainsi qu’il affirme, dans son apologie, qu’aucune cause extérieure ne motive son action missionnaire – tout comme aucune prescription morale ne valait en tant que telle face aux pratiques idolâtres. Car sa foi et son action missionnaire reposent entièrement sur la liberté de l’Evangile qu’il a intériorisée et qui le justifie devant Dieu.
«Ne recevoir aucun salaire, voilà mon salaire!» nous dit Paul.
À sa façon, il peut nous amener à valoriser, dans l’Eglise, la nature profondément anti-marchande de ce qui s’y partage, signe de contradiction au milieu d’une société où, au contraire, tout s’achète et tout se vend.