9
Pour toi, je chanter
ai un chant nouveau,
pour toi, je jouerai sur la h
arpe à dix cordes,
10
pour toi qui donnes aux r
ois la victoire
et sauves de l’épée meurtrière
Dav
id, ton serviteur.
11
Délivre-m
oi, sauve-moi
de l’emprise d’un pe
uple étranger :
il dit des par
oles mensongères,
sa main est une m
ain parjure.
~
12
Que nos fils soient par
eils à des plants
bien ven
us dès leur jeune âge ; *
nos filles, par
eilles à des colonnes
sculpt
ées pour un palais !
13
Nos greniers, rempl
is, débordants,
regorger
ont de biens ; *
les troupeaux, par milli
ers, par myriades,
emplir
ont nos campagnes !
14
Nos vassaux nous rester
ont soumis,
pl
us de défaites ; *
plus de br
èches dans nos murs,
plus d’al
ertes sur nos places !
15
Heureux le pe
uple ainsi comblé !
Heureux le peuple qui a pour Die
u « Le Seigneur » !
Commentaire
Une nouvelle lecture du jugement
L’Evangile ne se réalise pas en dehors de nous. Il se déploie d’abord au-dedans. Nous sommes, comme individus et collectivement, le temple, le lieu où la présence de Dieu se manifeste et où tout se joue. Pour l’expliciter, Paul reprend l’image de la maison: depuis notre naissance, nous bâtissons notre demeure avec nos œuvres, nos combats, nos réussites, nos échecs et nos blessures. Nous construisons notre « être-au-monde » selon le plan de nos représentations intérieures, de qui nous voulons être. Nous passons beaucoup de temps et d’énergie à consolider notre image, à devenir quelqu’un aux yeux des autres.
L’apôtre nous invite à une relecture de notre vie, comme si on braquait un projecteur sur elle. Qu’est-ce qui apparaît ? Nous verrons alors que si certaines pierres sont certainement en or et en métaux précieux, d’autres sont en foin et en paille. Cette relecture est comme un feu : elle épure en faisant brûler ce qui ne mérite pas de subsister. Au final, il ne reste que ce qui mérite d’être éternisé : notre être essentiel.
Le jugement de Dieu n’est donc pas ce que nous croyons : il n’est pas la comparution devant un tribunal qui déciderait de notre éternité. C’est plutôt comme une lumière qui vient rendre évident ce qui ne l’était pas à nos yeux jusque-là. C’est peut-être cela la grâce : ne voir et n’être vu que par ce qui est éternel en nous.