9
Pour toi, je chanter
ai un chant nouveau,
pour toi, je jouerai sur la h
arpe à dix cordes,
10
pour toi qui donnes aux r
ois la victoire
et sauves de l’épée meurtrière
Dav
id, ton serviteur.
11
Délivre-m
oi, sauve-moi
de l’emprise d’un pe
uple étranger :
il dit des par
oles mensongères,
sa main est une m
ain parjure.
~
12
Que nos fils soient par
eils à des plants
bien ven
us dès leur jeune âge ; *
nos filles, par
eilles à des colonnes
sculpt
ées pour un palais !
13
Nos greniers, rempl
is, débordants,
regorger
ont de biens ; *
les troupeaux, par milli
ers, par myriades,
emplir
ont nos campagnes !
14
Nos vassaux nous rester
ont soumis,
pl
us de défaites ; *
plus de br
èches dans nos murs,
plus d’al
ertes sur nos places !
15
Heureux le pe
uple ainsi comblé !
Heureux le peuple qui a pour Die
u « Le Seigneur » !
Commentaire
Exclusion? Inclusion?
Avec les foules qui le suivent, les malades qu'il guérit, les chefs qui le contestent, Jésus est entièrement consacré à inaugurer l'ère nouvelle par sa présence et ses actes. Dorénavant, l'attachement à lui et à Dieu produit un type de relations entièrement nouveau, une nouvelle humanité. Le conflit avec l'ancien mode de relations s'annonce déjà: la conflagration sera violente… il en payera le prix fort.
Et voici que surgissent les membres de sa famille naturelle et légitime; ils ont l'air de tomber de la lune; ils rappellent toutefois d'autres réalités incontournables. Ils viennent avec une immense attente non formulée: ils se tiennent dehors… Que de sous-entendus et de possibles malentendus! Aucune demande explicite, mais une pression d'autant plus grande qu'elle est non dite. Jésus ne se laisse pas mettre sous la pression (de tout ce qu'on attend de lui, de tout ce qu'il devrait faire). Il reste centré en lui-même, et sur la venue de ce règne nouveau. Par contre, il saisit l'occasion de transformer cette interruption en révélation: «Voici ma nouvelle famille, la nouvelle fraternité!»
Une relecture plus tardive de cet événement en révélera la portée historique et cosmique: Il fallait que l'auteur de leur salut n'ait pas honte de les appeler ses frères (He 2,11) et les élève ainsi à la dignité de fils de Dieu.
Aucun rejet des siens donc, mais leur possible inclusion dans cette nouvelle humanité, avec tous ceux qui se sont reliés profondément à leur Père.