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Enseigne-moi, Seigneur, le chemin de tes ordres ;34
Montre-moi comment garder ta loi,35
Guide-moi sur la voie de tes volontés,36
Incline mon cœur vers tes exigences,37
Détourne mes yeux des idoles :38
Pour ton serviteur accomplis ta promesse39
Détourne l’insulte qui m’effraie ;40
Vois, j’ai désiré tes préceptes :
Commentaire
Des vivants qui sont déjà morts…
Le verset 18 reprend le propos du passage d’hier sur la mort (38,10-11), mais avec l’apport suivant: le propre de la vie, corporelle et spirituelle, est de louer le Seigneur, de se réjouir en lui, de compter sur lui; hors cette spiritualité, pas de vie. Aujourd’hui, cela se dirait: si aucune activité, personne ou croyance ne remplit notre vie, alors elle ne vaut pas la peine d’être vécue…
Telle est la vision de la vie humaine dans l’Ancien Testament (Ezékias est un croyant «normal» dans le contexte qui est le sien), assez proche somme toute de la nôtre en termes actuels. Pourtant, faute de l’admettre, nous donnons au biologique une place prépondérante…
L’expérience du salut, de la bouleversante fidélité de Dieu que fait Ezékias, ne doit pas rester propriété privée. Elle lui est accordée afin d’être, non seulement célébrée pour qu’elle fructifie en continuation de vie, mais encore partagée avec la communauté pour son édification dans l’Alliance; pour qu’elle soit communiquée aux «viennent ensuite» que sont les descendants et, parmi eux, particulièrement les enfants.
Que les parents racontent donc les réponses et exaucements accordés à leurs prières. À vrai dire, les grands-parents ou les Aînés de nos communautés se sentent plus libres de donner ce genre de témoignage. Les écoutera-t-on tout au plus poliment? C’est déjà une graine semée en l’honneur de Dieu, maître de toute germination! C’est la vie qui se transmet, tous les jours, dans les sphères intime et communautaire devenues «maison du Seigneur» (verset 20).