1
Seigneur, mon rocher, c’est t
oi que j’appelle : †
ne reste p
as sans me répondre, *
car si tu gard
ais le silence,
je m’en irais, moi auss
i, vers la tombe.
2
Entends la v
oix de ma prière
quand je cr
ie vers toi, *
quand j’él
ève les mains
vers le S
aint des Saints !
3
Ne me traîne p
as chez les impies,
chez les h
ommes criminels ; *
à leurs voisins ils p
arlent de paix
quand le m
al est dans leur cœur.
~
6
Bén
i soit le Seigneur *
qui entend la v
oix de ma prière !
7
Le Seigneur est ma f
orce et mon rempart ;
à lui, mon cœ
ur fait confiance :
il m’a guéri, ma ch
air a refleuri,
mes chants lui r
endent grâce.
8
Le Seigneur est la f
orce de son peuple,
le refuge et le sal
ut de son messie.
9
Sauve ton peuple, bén
is ton héritage,
veille sur lui, porte-l
e toujours.
Commentaire
Servir, puis s’effacer
Pauvres prêtres, lévites et pharisiens ! … Ils ont tant de préjugés et de certitudes acquises qu’ils ne sont plus en mesure d’accueillir le ministère et le message de Jean-Baptiste.
N’est-ce pas également notre condition ? Nos certitudes apprises, nos valeurs pratiquées et transmises assidûment ne risquent-elles pas de faire écran à toute révélation ?
Jean-Baptiste est prêt à s’effacer. C’est à cette condition et grâce à ce lâcher prise que tant de personnes pourront se convertir à Jésus-Christ et naître à la vie nouvelle qu’il annonce.
À force de penser que le Christ est déjà venu, il y a longtemps, nous perdons de vue que nous sommes des précurseurs, nous aussi ! Précurseurs, à la suite de Jésus, de la Terre Nouvelle qui doit venir et dont nous nous efforçons de vivre déjà les valeurs.
Ministres ou laïcs, permanents ou bénévoles, nous ne sommes jamais que des précurseurs appelés à nous effacer, d’une part parce que le Saint-Esprit, à l’instar de Jésus, « vient après moi » pour innover, créer encore, pour accomplir … et d’autre part parce qu’il appelle déjà un autre serviteur à ma succession.
Crois-tu comme moi que plus tu prends de place(s) dans l’Eglise, mieux l’Évangile est servi ? J’ai des difficultés à m’effacer, et suis vexé parfois de constater que lorsque je me retire, la paroisse fait un bond en avant …
Merci, Jean, tu nous as appris l’effacement comme attitude ultime du serviteur.