1
Je chanterai just
ice et bonté : *
à toi mes h
ymnes, Seigneur !
2
J’irai par le chem
in le plus parfait ; *
quand viendras-t
u jusqu’à moi ?
Je marcherai d’un cœ
ur parfait
avec ce
ux de ma maison ; *
3
je n’aurai pas m
ême un regard
pour les prat
iques démoniaques.
Je haïrai l’acti
on du traître
qui n’aura sur m
oi nulle prise ; *
4
loin de m
oi, le cœur tortueux !
Le méchant, je ne veux p
as le connaître.
5
Qui dénigre en secr
et son prochain,
je le réduir
ai au silence ; *
le regard hautain, le cœ
ur ambitieux,
je ne pe
ux les tolérer.
6
Mes yeux distinguent les hommes s
ûrs du pays :
ils sièger
ont à mes côtés ; *
qui se conduir
a parfaitement
celui-l
à me servira.
7
Pas de siège, parmi ce
ux de ma maison,
pour qui se l
ivre à la fraude ; *
impossible à qui prof
ère le mensonge
de ten
ir sous mon regard.
8
Chaque matin, je réduir
ai au silence
tous les coup
ables du pays, *
pour extirper de la v
ille du Seigneur
tous les aute
urs de crimes.
Commentaire
Eloge du conformisme?
Attendez-vous de moi que je vous dise ce que vous devriez faire ou que je vous aide à discerner pourquoi agir de telle ou telle manière ? Les donneurs de leçon sont légion, et Paul y cède volontiers. Mais reconnaissons que, çà et là, il donne seulement son opinion rapportée à son expérience... de célibataire. C'est pourquoi, avec lui, il me semble précieux de renvoyer chacun, chacune à l'exercice d'une liberté responsable. C'est un risque qui au moins ne fait pas l'économie de la réflexion et ne tente pas d'escamoter autrui sous le couvert de beaux principes. Une manière en somme de ne pas être esclave de ses idées ou des bons sentiments des autres.
« Quelqu'un vous a affranchis, ne bradez pas votre liberté ». Voilà en substance ce qu'affirme Paul.
On le soupçonnerait facilement de faire profession de conservatisme, en légitimant le conformisme social ou, ici, l'esclavage. Ou d'être l'écho de la parole des puissants et des nantis pour anesthésier les pauvres et les sans-droits. Que nenni !
L'apôtre opiniâtre dit, en fait, que rien n'empêche Dieu de nous rejoindre et de toucher notre humanité: aucun conditionnement, aucune contrainte socio-politique ou religieuse. Dieu s'approche librement de chacun, chacune, quelle que soit sa situation. Il n'évite pas l'humain ; alors pourquoi le ferions-nous ?