1
Sans le Seigneur qui était pour nous,2
sans le Seigneur qui était pour nous3
alors ils nous avalaient tout vivants,4
Alors le flot passait sur nous,5
alors nous étions submergés6
Béni soit le Seigneur *7
Comme un oiseau, nous avons échappé8
Notre secours est le nom du Seigneur *
Commentaire
Examen des témoins
Jésus et ses adversaires s’entendent au moins sur un point: l’importance du témoignage extérieur pour comprendre qui est Jésus. Nul ne peut s’auto-attester.
Le problème n’est pas celui des croyants, mais de tous ces «chercheurs de Dieu» – les pharisiens, les ultras – qui ne le reconnaissent pas en Jésus.
C’est pour eux que Jésus invoque quatre témoins, par ordre d’importance croissante, un de plus que ce que la jurisprudence juive exigeait.
Le premier est le Baptiste. Bien qu’il ait été de plus en plus mal vu des autorités du pays, les «chercheurs de Dieu» ont reconnu en lui un porteur de la lumière divine. Et cette lumière rend témoignage à la Lumière venue en Jésus.
Le deuxième témoin, ce sont les œuvres que Jésus accomplit. Elles sont porteuses du témoignage du Père lui-même au sujet de celui qu’il a désigné comme son Fils au moment du baptême dans le Jourdain.
Le troisième est constitué par les Ecritures. Les contradicteurs de Jésus en sont de bons spécialistes, Jésus lui-même le leur accorde. Comment donc ne voient-ils pas qu’elles mènent à Lui?
Le quatrième (au verset 45) sera Moïse lui-même.
Cette montée en puissance des arguments que développe Jésus mêle sincère affection et irritation. C’est l’expression de la passion déçue de Dieu pour son peuple, du mystère de la liberté de l’homme et de sa décision. Le caractère non obligatoire des témoignages représente leur faiblesse, mais aussi leur force.
Une décision pour Jésus-Christ prise sous la contrainte ne peut durer. La confiance choisie sous l’éclairage des témoignages ouvre à l’éternité.