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Vers toi j’ai les yeux levés,2
Comme les yeux de l’esclave3
Pitié pour nous, Seigneur, pitié pour nous :4
C’en est trop,Temps de l'Avent
Mardi
Évangile selon Jean, Chap. 5, v. 25-30
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER)
Seigneur du monde et du temps,
avec la venue de ton Fils
tu as donné un fondement à notre espérance,
selon tes promesses.
Accorde-nous de transformer toutes nos inquiétudes
en une prière fervente et fidèle,
et de tourner tous nos désirs vers ton Règne qui vient,
par Jésus-Christ, notre Seigneur et Sauveur,
vivant maintenant et pour les siècles des siècles.
Ouvrez les portes du saint lieu
Commentaire
L’impossible jugement
Pressés de toutes parts d’effacer des consciences populaires l’image d’un Dieu terrible et vengeur, nous sommes embarrassés lorsque, dans l’Evangile qui est Bonne Nouvelle, Jésus parle de jugement! Il y a tant de culpabilité derrière ce mot, véhiculée par la culture, l’histoire de l’art et des doctrines, et même le catéchisme et une certaine lecture de la Bible.
Nous préférons l’image d’un Dieu compatissant et réconfortant à celle d’un juge.
Pourtant le jugement est partout. Nous ne cessons d’être jugés et de juger. De plus, nous revendiquons le droit d’être à nous-mêmes nos propres juges. Et le poids de cette terrible responsabilité finit par nous écraser.
En fait, pour vivre pleinement notre vie et développer les dons qui nous sont propres, nous avons besoin d’une parole extérieure avec laquelle nous pouvons dialoguer et nous construire. Nous avons besoin d’une instance bienveillante, mais sans complaisance qui nous structure. D’un référentiel ultime auquel nous puissions nous adresser quand toutes les paroles humaines nous détruisent. Nous avons besoin d’un juge extérieur. Tant qu’à faire, je préfère qu’il s’agisse du Christ – lui qui est venu sauver ce qui était perdu. Un juge qui me dise de façon bienveillante et aidante: «Voilà ce qui ne va pas chez toi.»
Un juge qui commence par me dire qu’il m’aime et me montrer ce qu’il y a de positif en moi.