Commentaire

Vous avez dit prochain?

Face à la question rhétorique d'un légiste, Jésus répond par une question. Ainsi, ce n'est pas lui qui répond à l'interrogation du légiste, mais bien le légiste lui-même ! Aussi bien dans sa question que dans sa réponse, ce dernier évoque la double dimension de la vie : si la vie éternelle dépend de Dieu, elle se partage avec les autres, nos proches comme nos lointains ; les deux commandements cités parlent aussi de la relation à Dieu et des liens entre les êtres humains.
« Qui est mon prochain ? », demande le légiste à Jésus... Avez-vous remarqué que la question que Jésus pose à la fin de la parabole est inversée : « Lequel des trois, à ton avis, s'est montré le prochain de l'homme qui était tombé sur les bandits ? » Ainsi, le prochain n'est plus celui qui a besoin d'aide, mais celui qui porte secours.
Si vous interrogez les personnes autour de vous sur la signification du mot « prochain », ils vous diront tous que c'est la personne qui a besoin d'aide. A la lecture de ce texte, il est difficile d'en tirer une telle conclusion. En tout cas, le prochain n'est pas forcement celui qu'on croit ; il est même des deux côtés, à la fois celui qui fait preuve de bonté et celui qui bénéficie de cette bonté.
Car comment entrer en relation avec l'autre, le proche, sans donner un peu de soi-même, s'approcher et devenir à son tour proche ?
Dieu s'est approché de nous pour nous servir ! Il s'est fait proche et espère, encore et toujours, une réponse à cette proximité. Puissions-nous en attester en devenant nous-mêmes proches, prochains.