16
Les arbres du Seigne
ur se rassasient,
les cèdres qu’il a plant
és au Liban ;
17
c’est là que vient nich
er le passereau,
et la cigogne a sa mais
on dans les cyprès ;
18
aux chamois, les ha
utes montagnes,
aux marmottes, l’abr
i des rochers.
19
Tu fis la lune qui m
arque les temps
et le soleil qui connaît l’he
ure de son coucher.
20
Tu fais descendre les tén
èbres, la nuit vient :
les animaux dans la for
êt s’éveillent ;
21
le lionceau rug
it vers sa proie,
il réclame à Die
u sa nourriture.
22
Quand paraît le sol
eil, ils se retirent :
chacun g
agne son repaire.
23
L’homme s
ort pour son ouvrage,
pour son trav
ail, jusqu’au soir.
~
24
Quelle profusion dans tes œ
uvres, Seigneur ! †
Tout cela, ta sag
esse l’a fait ; *
la terre s’empl
it de tes biens.
25
Voici l’immensit
é de la mer,
son grouillement innombrable d’animaux gr
ands et petits,
26
ses batea
ux qui voyagent,
et Léviathan que tu fis pour qu’il s
erve à tes jeux.
27
Tous, ils c
omptent sur toi
pour recevoir leur nourrit
ure au temps voulu.
Commentaire
Se désencombrer de regrets
Aller au jour le jour, au présent, à l’instant, sans bagages qui alourdissent, léger, sans soucis, à l’écoute du souffle de Dieu. Se désencombrer de biens matériels, de contraintes et de programmes, agenda et projets, tout cela reste derrière.
Hier n’est plus, demain n’est pas encore. Il n’y a que ce cœur qui bat, cette présence au monde, le désir du royaume qui est soif de rencontres. Il n’y a que cela qui compte. Être là, pour les autres, dans un espace de gratuité sans jugement et dans l’authenticité. Disponible.
Prendre du temps. Créer des espaces d’amitié, de liberté et de générosité. Se mettre au diapason de la grâce.
Et c’est le royaume qui advient dans cet espace petit, peut-être, éphémère sûrement, mais où l’on perçoit l’infini de Dieu.
Il se peut, certainement, qu’il n’y ait pas de rencontre. Pas d’accueil. Refus, rejet. On ne veut rien entendre. Les portes restent fermées.
Alors... se secouer les pieds, ne rien garder en soi qui puisse entraver la suite du chemin. Laisser au bord de la route la plus infime poussière de regret. Il y a toujours et encore du chemin à faire. L’Esprit ne connaît pas les déceptions. Il les balaie pour faire place à la joie de l’Évangile toujours à venir.