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Il s’agit d’oraisons de quelques phrases, débutant le plus souvent par une contemplation de Dieu, qui se poursuivent par une demande particulière pour le monde ou pour la vie des fidèles, et se concluent par une louange. Elles puisent leurs sources dans le riche patrimoine liturgique de l’Eglise, parfois retravaillé ou enrichi pour correspondre aux réalités de l’Eglise locale. Elles sont généralement rédigées en «nous », à la première personne du pluriel. Elles manifestent ainsi la communion de prière du peuple de Dieu, à laquelle chacun prend part, même lorsqu’il prie seul.

Depuis des siècles, dans toutes les traditions chrétiennes, y compris dans notre tradition réformée, des communautés, paroisses ou fidèles unis par un rythme de prière quotidienne ont senti le besoin de marquer plus particulièrement certains jours par des mémoires et des fêtes. Ce  calendrier liturgique est une manière de donner de l’ampleur aux grandes fêtes de l’Eglise, en les préparant ou les prolongeant. Ainsi, la fête de l’Annonciation de la venue du Seigneur, calculée de manière arithmétique au 25 mars, exactement 9 mois avant Noël, était, elle, fériée dans le canton de Vaud au 17e siècle encore. Le rythme des prières célébrées à Crêt-Bérard, à Grandchamp ou à Romainmôtier propose également la mémoire des témoins bibliques et des fêtes du Seigneur qui, le plus souvent, échappent à la vie paroissiale.

C’est dans cet esprit que nous proposons, au fil des jours, des prières supplémentaires pour entrer en communion avec d’autres. Comme tout le reste, elles sont des aides facultatives, à utiliser selon la sensibilité spirituelle de chacun.

Les mémoires et fêtes que nous proposons peuvent se rapporter à 6 catégories différentes :

  • Les fêtes de la vie du Seigneur qui tombent à date fixe et ne sont pas chômées (Annonciation, Transfiguration…)
  • Les mémoires des personnages bibliques et témoins de la foi (les apôtres et évangélistes, Marie, Marie-Madeleine…)
  • Les journées internationales ou mondiales en rapport avec la foi ou l’engagement de l’Eglise (journée mondiale de prière, journée des malades, journée des réfugiés…)
  • La vie de l’Eglise, et de l’EERV en particulier (session du Synode, élections, consécration, Journée d’Eglise)
  • La vie de la société civile vaudoise (élections, votations, commémorations…)
  • Le rythme des fêtes des autres grandes religions de ceux qui vivent à nos côtés.

Dans le premier et le second cas, nous avons suivi le rythme proposé par le calendrier liturgique de l’Eglise en Occident. A la liste des figures du Nouveau Testament, nous avons associé quelques témoins de l’Ancien Testament et de l’histoire de l’Eglise, en particulier de la tradition protestante, suivant en cela les propositions de la Communauté œcuménique de Bose (Italie).

Dans le troisième cas, nous nous sommes inspirés d’une liste de journées internationales en préparation dans l’Eglise réformée zurichoise, en lien avec la commission de liturgie de la FEPS.

Pour le dernier cas, nous nous sommes limités aux grandes fêtes des deux autres religions dites   « du Livre », lorsqu’elles ne tombent pas sur les grandes fêtes chrétiennes. Il s’agit alors non pas de prier des prières des autres religions – faut-il le préciser ? – mais de prier pour ceux qui sont en fête et qui vivent dans notre société, et faire mémoire avec eux de réalités religieuses qui nous sont communes ou proches.