1
Seigneur, éco
ute la justice ! †
Entends ma plainte, accu
eille ma prière :
mes lèvres ne m
entent pas.
2
De ta face, me viendr
a la sentence :
tes yeux verr
ont où est le droit.
3
Tu sondes mon cœur, tu me vis
ites la nuit, †
tu m’éprouves, sans ri
en trouver ;
mes pensées n’ont pas franch
i mes lèvres.
4
Pour me conduire sel
on ta parole,
j’ai gardé le chem
in prescrit ;
5
j’ai tenu mes p
as sur tes traces :
jamais mon pi
ed n’a trébuché.
6
Je t’appelle, toi, le Die
u qui répond :
écoute-moi, ent
ends ce que je dis.
7
Montre les merv
eilles de ta grâce, *
toi qui libères de l’agresseur
ceux qui se réfug
ient sous ta droite.
Commentaire
A genoux
Veille de la Pâque : les activités à Jérusalem cessent. Veille de sa Passion : Jésus arrête ses activités publiques ; il ne prêche plus, n’affronte plus les polémiques, ni ne guérit. Ce n’est plus l’heure du monde, c’est la sienne : celle où il se prépare à remettre à son Père sa vie pour le destin de l’homme.
Alors, au cours d’un ultime repas, il lave les pieds de ses disciples. Pierre est choqué car il est quelquefois difficile d’être servi : on a sa fierté. Il est encore plus difficile d’être servi par quelqu’un que l’on place plus haut que soi : on a honte. Pierre se rebiffe avec force mais Jésus insiste.
C’est justement parce qu’il s’agenouille devant nous et nous lave que Jésus est notre maître. Toute sa vie ne fut que lavement des pieds, l’abaissement du Créateur devant sa créature pour la garder. C’est ainsi qu’il fait de nous les siens en nous servant jusque dans la mort même.
A notre tour, nous ne pouvons avoir part avec lui, il ne sera notre maître que si nous acceptons son service pour nous – qui inclut sa Passion, c’est-à-dire le don total de soi.
Jésus a fait passer l’amour des siens dans les faits. Le chemin est donc tracé: « Ce que j’ai fait pour vous, faites-le vous aussi. » Comprenons-nous ? Il faut faire comme lui.
Nous agenouiller devant les autres ? Laver leurs souillures ? Oui. S’agenouiller signifie : regarder d’en bas celui que nous voulons aider, le placer plus haut que nous et éviter ainsi de l’humilier, car personne ne souhaite être l’objet de pitié ou de condescendance. Cette manière humble et généreuse de nous approcher de l’autre nous apprendra à renoncer à lui imposer notre manière de voir, à vouloir le changer, même lorsque nous reconnaissons dans ses erreurs la source de ses malheurs.
Dieu ne nous change pas de force, mais nous sert tels que nous sommes dans notre humanité complète.