1
Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, *2
Pourquoi les païens diraient-ils :3
Notre Dieu, il est au ciel ;4
Leurs idoles : or et argent,5
Elles ont une bouche et ne parlent pas,6
des oreilles et n’entendent pas,7
Leurs mains ne peuvent toucher, †8
Qu’ils deviennent comme elles,9
Israël, mets ta foi dans le Seigneur :10
Famille d’Aaron, mets ta foi dans le Seigneur :11
Vous qui le craignez, ayez foi dans le Seigneur :12
Le Seigneur se souvient de nous : il bénira ! *13
il bénira tous ceux qui craignent le Seigneur,14
Que le Seigneur multiplie ses bienfaits15
Soyez bénis par le Seigneur16
Le ciel, c’est le ciel du Seigneur ;17
Les morts ne louent pas le Seigneur,18
Nous, les vivants, bénissons le Seigneur,
Commentaire
Du « people » affligeant … Et nous?
On se croirait dans un magazine people de têtes couronnées !
On lit dans les pages précédentes que les jeunes princes Absalom et Amnon en prennent à leur aise, tant avec l’autorité de leur père David qu’avec la loi de Dieu. Amnon avait violé une de ses demi-sœurs, Tamar ; Absalom recueille chez lui l’outragée, mais lui enjoint de se taire ; apprenant l’affaire, David s’en irrite mais ne fait rien ; cette situation d’injustice bouillonne en Absalom, qui fait assassiner son frère violeur et s’enfuit ; après quelques années, revenu en grâce, il rentre à Jérusalem, mais c’est pour y ourdir des complots visant à prendre le pouvoir.
Et commencent les intrigues pour la succession de David. C’est désolant !
Absalom, le prétendant, pose ses pions : il s’arroge les insignes d’un pouvoir qu’il n’a pas (le char, les chevaux, les 50 hommes) et les compétences qui ne sont pas de son ressort (être juge) pour se former un réseau de partisans qu’il pourra actionner le moment venu.
Pire encore, il abuse du nom de Dieu pour donner une légitimité à ses propres entreprises (verset 7-8). A-t-il pris goût à rendre justice lui-même, à se faire justice soi-même ? Faut-il que chaque génération reproduise les mêmes fautes ?
En tant que roi, la justice, David ne devait pas seulement l’observer lui-même ; il était aussi responsable de ne pas se la laisser arracher et de la faire respecter. Mais il a baissé les bras et laissé faire. Cette incurie a engendré meurtres et violences, qui, après lui avoir fait perdre Amnon, se retourneront contre Absalom leur principal instigateur.
Maintenant, il quitte la place, penaud, triste. Tout en laissant des "pions" derrière lui, pour piéger son fils...
Notre impuissance devant la conduite des grands de ce monde devrait nous conduire à l’intercession en faveur des victimes d’un pouvoir arrogant : que Dieu fasse lever à leurs côtés des personnes qui s’engagent pour le droit, et suscite des amis qui accueillent les lésés.