23
Certains, embarqués sur des navires,24
ont vu les œuvres du Seigneur25
Il parle, et provoque la tempête,26
portés jusqu’au ciel, retombant aux abîmes,27
ils tournoyaient, titubaient comme des ivrognes :℟1
28
Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur,29
réduisant la tempête au silence,30
Ils se réjouissent de les voir s’apaiser,℟2
31
Qu’ils rendent grâce au Seigneur de son amour,32
qu’ils l’exaltent à l’assemblée du peuple
Commentaire
Sainte colère
Holà ! On préfère quand Jésus déclare des hommes bienheureux ! Ici, il prend un malin plaisir à enfoncer ses détracteurs. Les pharisiens ? Des pierres tombales ! Les légistes ? Des fils d’assassins ! On a envie de lui rappeler ce proverbe : « Qui sème la violence récolte la violence ! » Quelle mouche l’a donc piqué ?
Ce pharisien l’avait pourtant aimablement invité chez lui. Il s’était juste permis de s’étonner de ce qu’il ne se lave pas les mains avant de manger… Et quand le légiste (versets 45 et suivants) essaiera de recoller les morceaux, il recevra à son tour une volée de bois vert. Qu’est-ce qu’ils ont fait de si grave ?
Pour Jésus, c’est grave, car les petits détails de la vie courante trahissent nos pensées profondes, nos choix de vie et nos intentions intimes. Les pharisiens et les légistes étaient bien plus attachés aux sacrifices, aux règles rituelles qu’à la miséricorde. Ils étaient bien plus soucieux de leur position sociale que des petits qui souffrent. En eux, c’est comme si c’était mort, comme si plus rien ne pouvait bouger. Comme s’ils s’étaient laissé gagner par le diviseur.
Ils ne savaient plus écouter l’Esprit qui souffle, qui maintient la vie, qui donne le courage de l’amour et de la colère pour se séparer de ce qui est mortifère. C’est contre ce manque de courage que Jésus se fâche. Il va le payer de sa vie.